Conseil international des Céréales
La Tunisie prévoit d’augmenter ses capacités de stockage de 640 000 t
Les principales capacités d’entreposages tunisiennes de céréales se trouvent dans les fermes et organismes collecteurs, alors que le pays est importateur.
Les principales capacités d’entreposages tunisiennes de céréales se trouvent dans les fermes et organismes collecteurs, alors que le pays est importateur.
« Notre pays a besoin de davantage de capacités de stockage, essentiellement dans les ports, ainsi que dans les bassins de production », s’est exprimé Saidi Taoufik, dirigeant de l’organisme public d’achat de céréales du pays, l’ONC (Office national des céréales), lors de la visioconférence organisée les 9 et 10 juin par Conseil international des céréales (CIC).
C’est en ce sens que l’organisme public prévoit de construire 640 000 t de nouvelles capacités de stockage. Le projet est en cours, mais aucune date objective d’achèvement n’a été communiquée pour l’instant. Contacté, l’ONC n’a toujours pas apporté de réponse.
Grande variabilité de la récolte de grains et donc des importations
La récolte tunisienne de grains est très variable d’une année sur l’autre. Excellente l’an dernier, il est prévu qu’elle soit bien moins abondante en 2020, ce qui entraînera nécessairement davantage d’importations (/ladepeche/la-tunisie-prevoit-dimporter-2650-mt-de-cereales-en-20202021). Saidi Taoufik rappelle que la production annuelle nationale de grains sur les dix dernières années tourne autour des 1,9 Mt en moyenne, et les importations annuelles moyennes autour des 2 Mt.
Pour 2020/2021, les besoins d’importations sont attendus à 2,650 Mt, la production chutant bien en-dessous de la moyenne décennale, à 1,57 Mt. D’où l’intérêt d’accroître les capacités de stockages dans les ports. « Nous voulons construire 100 000 t de capacités supplémentaires, répartis dans les ports de Sousse et de Sfax, soit deux silos de 50 000 t chacun », détaille-t-il.
De nouveaux silos doivent également voir le jour dans l’intérieur du pays, que ce soit dans les hinterlands des ports (450 000 t), ou les fermes/organismes collecteurs dans les terres et bassins de production (90 000 t), pour une capacité totale prévue de 540 000 t supplémentaires, ajoute le dirigeant de l’ONC.
Saidi Taoufik rapporte que les capacités d’entreposage du pays s’élèvent à 1,589 Mt actuellement, dont seulement 77 000 t dans les ports. La majorité se trouve dans les fermes et les organismes collecteurs (747 000 t). Viennent ensuite les capacités dans les hinterlands portuaires (520 000 t) et dans les moulins (245 000 t).
/ladepeche/hausse-de-la-production-de-mais-en-russie-entre-2019-et-2020