La régulation du G20 montre ses limites
Alors que la France a saisi le secrétariat de l’Amis (voir ci-contre) et prévenu qu’elle réunirait le forum de réaction rapide si necéssaire, plusieurs voix se sont exprimées, relevant le manque d’efficacité des outils issus du G20 agricole sensés permettre une régulation de ces marchés. « A moins de nous asseoir tous et prier pour la pluie, il n’y a pas grand chose que l’on puisse faire » pour l’instant, reconnaît Abdolreza Abbassian, secrétaire de l’Amis, le système d’information sur les marchés agricoles mis en place à l’issue du G20 agricole de 2011. Les instances du G20 ne semblent pas « avoir porté tout à fait leur fruit », juge, de son côté Bernard Valluis, président délégué de l’ANMF. Et d’ajouter, « en attendant la mise en œuvre des grandes réformes, on a quand même le moyen éventuellement d’intervenir, mais on ne l’a pas fait », déplore-t-il dans un entretien avec l’AFP. « Le système d’alerte au niveau mondial montre ses limites », affirme quant à lui Philippe Chalmin, consultant et professeur à l’Université Paris-Dauphine.