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La fièvre porcine a pesé sur les volumes mondiaux d’aliments pour animaux

Les événements sanitaires impactent fortement la production d’aliments pour animaux comme le montre la baisse de 35 % des aliments pour porcs en Chine en 2019.

Groin Porc
© Pexels - Pixabay

D’après l’enquête annuelle d’Alltech, la production mondiale d’aliments pour animaux a perdu 1 % en volume en 2019, pour atteindre 1,1265 Mdt. La régression est principalement due à la contraction de 5,5 % dans la zone Asie-Pacifique qui passe à 363,2 Mt. L’Europe, dans laquelle la firme inclut la Russie et la Turquie, est quasi stable à 279,2 Mt (+0,2 %). L’Amérique du Nord tient sa troisième place avec une progression de 1,6 % (236 Mt). L’Afrique affiche, une fois de plus, une belle croissance (+7,5 % à 43,7 Mt), alors que le Moyen-Orient perd 5,8 % (26 Mt) et l’Océanie 1,3 % (10,5 Mt). La hiérarchie des espèces est conservée avec, en tête, le poulet de chair qui creuse l’écart (307,3 Mt), suivi par le porc (260,9 Mt) qui a beaucoup souffert, notamment avec la fièvre porcine africaine en Chine (-35 %) et au Vietnam (-21 %). Au total, dans toute la zone Asie-Pacifique, l’alimentation pour les porcs a perdu plus d’un quart de ses volumes entre 2018 et 2019.

Les pondeuses sont bien installées en troisième position (157,7 Mt), suivies par les vaches laitières (129,9 Mt), les bovins viande (115,4 Mt) et, plus loin, l’aquaculture (41 Mt) et le petfood (27,7 Mt).

Sur le podium, les États-Unis gardent la tête (214,4 Mt) devant la Chine (167,9 Mt) et le Brésil (70,4 Mt). Selon Alltech, l’Espagne, en septième position, est le premier pays de l’UE (34,8 Mt), devant l’Allemagne (25 Mt), en décalage avec le classement annoncé par la Fefac, .

Pour Mark Lyons, PDG d’Alltech, les tendances en nutrition animale mondiale sont claires : la montée des questions de santé animale et, donc, de biosécurité ; la modification des comportements des consommateurs (végétarisme et flexitarisme en Europe ou demandes croissantes pour du non-OGM et du sans-antibiotique en Amérique latine). La question de l’environnement et de la durabilité fait, par ailleurs, peser une certaine incertitude, selon les pays, avec des réglementations qui s’alourdissent.

Sur le podium, les États-Unis gardent la première place devant la Chine et le Brésil.

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