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La FAO appelle à sécuriser les investissements agricoles

« Les agriculteurs dans les pays en développement investissent dans leurs exploitations agricoles plus de 170 Md$/an, soit environ 150 $/pers. Entre 2000 et 2012, c’est trois fois plus que toutes les autres sources d’investissement cumulées, quatre fois plus que les contributions du secteur public, et plus de 50 fois plus que l’aide publique au développement reçue par ces pays », constate l’Organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) dans son rapport annuel, publié le 6 décembre, sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture. Il est essentiel de  placer les investissements des agriculteurs au centre de toute stratégie pour améliorer le montant et l’efficacité des investissements agricoles, propose le directeur-général de la FAO, José Graziano da Silva. Car les agriculteurs n’investiront de manière adéquate que si le secteur public crée un climat favorable, estime-t-il.
Sans environnement porteur et incitations commerciales, les agriculteurs n’investiront pas assez dans l’agriculture et leurs investissements risquent de ne pas produire des effets optimaux sur le plan social, prévient la FAO. Pourtant, ces investissements sont indispensables pour nourrir 9 milliards d’individus dans les décennies à venir. Au rythme actuel, la croissance annuelle moyenne de la production agricole ralentira d’ici 2021 à 1,7 % par an contre 2,6 % sur la période 2000-2012, ont évalué la FAO et l’OCDE dans leur dernier rapport sur les perspectives agricoles. Parmi les principaux facteurs incitant les agriculteurs à investir : bonne gouvernance, stabilité macro-économique, politiques commerciales stables et transparentes, institutions commerciales efficaces et respect des droits de propriété.
Face au phénomène des achats de terres agricoles pour la production de biocarburants, la FAO appelle les gouvernements des pays concernés à « mieux négocier les contrats, en respectant les droits des communautés locales ». La FAO insiste également sur l’importance de l’investissement public qui doit se concentrer sur « la fourniture de biens publics essentiels, générant d’importantes retombées sur le plan économique et social », comme la recherche et développement, les routes ou encore l’éducation.

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