Politique/syndicat
La Coopération agricole se porte bien, malgré la mauvaise conjoncture
Les ratios financiers 2015 présentés par Coop de France indiquent que la profession se porte bien, notamment le secteur céréalier.

« Le secteur coopératif céréalier est solide. Le ratio Capitaux propres/Bilan est d’environ 33 %, alors qu’on considère ce ratio comme acceptable à partir de 20-25 % », a commenté Pascal Viné, délégué général de Coop de France, lors d’une conférence de presse à Paris le 8 décembre. Le ratio EBE/Chiffre d’affaires s’élève à 3,66 % (cf. graphique), « dans la moyenne par rapport aux autres activités coopératives (...) Si l’on compare avec d’autres secteurs économiques, nous avons à peu près la même rentabilité que le secteur automobile, dont le ratio s’élève à 3,4 % », analyse ce dernier.
Il faut rappeler que ces chiffres n’incluent pas la mauvaise récolte céréalière 2016. Ainsi, « il est fort probable que les indicateurs seront moins bons l’an prochain », tempère Pascal Viné. Il ajoute que « les coopératives céréalières ont prêté, puisé dans leur trésorerie, accordé des délais sur le paiement des approvisionnements, ce qui a permis aux céréaliers d’emblaver. Le Crédit agricole a été critiqué, mais il a tout de même fait son travail. Les prêts de la BPI n’ont presque pas été utilisés, du fait des démarches administratives trop complexes. Ainsi, les acteurs économiques se sont pris en main, sans aide du public ».
Un congrès axé sur l’économie et la compétitivité
Michel Prugues, président de Coop de France, a rappelé les demandes de la profession agricole à l’orée des élections présidentielles : moins de charges, moins de normes, une réforme de la Pac, avec le développement de système d’assurance à l’américaine. Ce dernier annonce que le prochain congrès de Coop de France, les 14 et 15 décembre, sera axé sur l’économie et la compétitivité.