Traçabilité
Intercéréales lance une application pour tracer les produits issus de la filière Blé tendre
Le consommateur devrait pouvoir, à l’aide de son portable, retrouver l’origine du blé tendre ayant servi à la production de sa baguette ; et ce, dès l’été 2019, espère Intercéréales.
Le consommateur devrait pouvoir, à l’aide de son portable, retrouver l’origine du blé tendre ayant servi à la production de sa baguette ; et ce, dès l’été 2019, espère Intercéréales.

« Notre plan Filière issu des EGAlim a pour but de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs finaux et de préserver la compétitivité du secteur céréalier. L’une des principales attentes du consommateur est la connaissance de l’origine des produits », s’est exprimé Lionel Deloingce, vice-président d’Intercéréales, lors de la présentation de la nouvelle application du syndicat, le 26 février au Sia. Cette dernière doit permettre aux consommateurs de retrouver la localisation géographique des céréales composant les pains, biscuits, etc., en scannant à l’aide d’un téléphone portable l’étiquette des produits en magasin.
La filière CRC comme pilote
Pour le moment, le projet pilote se base uniquement sur les produits issus du blé tendre charté CRC. Il regroupe 13 entreprises, de l’amont à l’aval (OS, moulins, boulangeries/biscuiteries…). « Nous souhaitions participer au projet, Intercéréales nous donnant les moyens d’être plus transparents », se réjouit Marc Bonnet, directeur du GIE CRC. Le projet, d’un coût d’environ 200 000 €, devrait être finalisé durant l’été 2019, précise Cécile Adda, responsable Durabilité d’Intercéréales.
« L’objectif n’est pas de créer de la valeur, en payant le blé tendre plus cher aux céréaliers par exemple, mais de stimuler la préférence des consommateurs », complète-t-elle. L’aspect technique du projet est confié à la société Agro EDI. Le nom de l’application est encore en discussion. En parallèle sont développés des projets pilote pour l’orge à destination de la malterie/brasserie et le maïs pour l’élevage/nutrition animale, prévu pour fin 2019- début 2020. « Il y aura également à l’avenir la filière semoulière, les pâtes, etc. », précise Cécile Adda. Si le projet de traçabilité d’Intercéréales se cantonne pour le moment aux frontières de l’Hexagone, Lionel Deloingce n’exclut pas la possibilité de l’appliquer aux produits exportés (blé, farine…) : « La France est un pays reconnu comme précurseur pour son exigence en termes de sécurité alimentaire. […] Des pays, notamment émergents, développent des classes moyennes, de plus en plus demandeuses de ce type de service. »