Grève chez Soprol pour défendre le taux d’incorporation de biodiesel
Des débrayages ont eu lieu le 29 mai chez Soprol, suite à l’appel à la grève de l’intersyndicale (CGT, CFTC, CFDT, FO, Sud) du groupe appartenant à Sofiprotéol. Un mouvement qui intervient en pleine discussion européenne sur une baisse du taux d’incorporation de biodiesel dans le gasoil. Cinq sites du triturateur Saipol, à Grand-Couronne (Seine-Maritime), Le Mériot (Aube), Bassens (Gironde), Sète (Hérault), Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) ont été touchés, sur un total de sept. Les salariés de Coudekerque (Nord), en partie dans la même filière diester mais rattachés à Lesieur, étaient aussi concernés. En cause, une proposition de directive européenne, qui envisage de ramener le taux d’incorporation de biodiesel à 5 % au lieu des 10 % prévus à l’horizon 2020. « Deux à trois usines de diester, soit 100 à 300 emplois, sont menacées dans le groupe à l’horizon 2014 », estime-t-on à la CGT. L’intersyndicale défend une montée du taux d’incorporation en France, actuellement de 7 %. « De l’argent public est injecté dans Soprol, détenu à 19 % par le Fonds stratégique d’investissement (FSI). L’Etat ne peut y accepter des destructions d’emplois », considère-t-elle.