Grandes cultures : "deux tiers des exploitations ne supporteront pas une baisse de 35 à 40% des aides"
Dans la perspective de la réforme de la PAC de 2013, Vincent Chatellier, chercheur à l’Inra est formel : «Deux tiers des exploitations de grandes cultures ne supporteront pas une baisse de 35 à 40 % des aides». Alors que tout semble indiquer une «réorientation massive des aides Pac après 2013», «le diable sera dans le détail» prévient le chercheur qui insiste sur l’impact de cette mesure. Les conséquences du bilan de santé sur les grandes cultures se chiffrent déjà à une baisse de 20 à 22 % du total des aides par hectare. Un chiffre qui a été rappelé lors du colloque «producteurs de grandes cultures : proactifs et réactifs» organisé, le 2 février par CER France, Pluriagri et Arvalis. «Nos exploitations agricoles céréalières ont un peu perdu, environ deux points en terme de parts de marché» a ajouté Vincent Chatellier. «On parle beaucoup de l’Allemagne ; c’est vrai que les exploitations céréalières allemandes ont plutôt gagné des parts de marché même si notre efficacité économique est comparable à celle de l’Allemagne et du Royaume-Uni» a-t-il ajouté. «Un de nos handicaps est la hausse modérée de la SAU par rapport à l’emploi agricole dans nos exploitations» a conclu le chercheur.