G20 : O. de Schutter demande que soit privilégiée la production alimentaire
« Vu la famine persistante dans la Corne de l'Afrique, les alertes aux mauvaises moissons en Afrique occidentale et les pertes de récoltes à cause des inondations en Asie du Sud-Est, il est plus urgent que jamais de s'attaquer à la volatilité des prix alimentaires et à la faim grandissante », déclare un communiqué du l'ONU daté du 31 octobre 2011. « Le G20 doit mettre un terme aux « biofuel mandates » (objectifs publics) publics et aux subsides fiscaux qui jouent un rôle majeur dans la hausse des prix alimentaires et constituent un moteur important dans la course aux terres arables dans les pays en développement, » a déclaré Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'ONU sur les questions alimentaires. D'autre part, « les marchés des denrées de base ne doivent pas être un refuge qu and les autres marchés financiers se sont taris. La spéculation va bon train sur ces marchés », affirme-t-il. « Nous devons (…) nous servir des stocks alimentaires pour stabiliser le marché. Si nous achetons aux petits paysans quand l'offre est abondante et que nous libérons ces stocks quand les marchés sont en situation difficile, nous pouvons empêcher la volatilité des prix et les chocs d'offre qui sont les premiers à entraîner des crises humanitaires », préconise Olivier De Schutter.