La régulation, fil rouge de l’action française
France / UE
L’avenir de la Pac et la crise laitière ont dominé les entretiens qui ont eu lieu le 3 juillet à Bruxelles entre le nouveau ministre français de l’Agriculture et de l’Alimentation, Bruno Le Maire, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. « L’agriculture est un secteur trop stratégique pour être laissée aux seules forces du marché », a indiqué Bruno Lemaire devant la presse à l’issue de ces entrevues. « Nous avons vu avec le secteur financier ce qui se passe si on laisse les seules forces du marché agir », a-t-il illustré. Aussi, « nous devons mettre autant de régulation dans le secteur agricole que nous en avons mis dans le secteur financier », assure-t-il. Une ambition qui sera, comme Bruno Le Maire l’a précisé, le « fil rouge » de la France dans les débats européens, notamment sur l’évolution de la Pac.
Par ailleurs, Bruno Le Maire a « insisté » pour que le rapport sur la situation du marché laitier, que la Commission doit présenter le 22 juillet, contienne « des propositions concrètes ». Un conseil agricole spécialement convoqué à cet effet devra les discuter le 7 septembre. « Je ne pense pas que les quotas soient une solution à la crise. Si les quotas marchaient, les producteurs n’auraient pas des revenus indécents », a-t-il fait valoir.
Le ministre a confirmé, enfin, son souhait de resserrer ses liens avec l’Allemagne, avec notamment la création d’un groupe de travail pour préparer l’avenir de la Pac après 2013. Les premières réunions de ce groupe franco-allemand débuteront en septembre. Les cabinets des deux ministres de l’Agriculture ont décidé de s’échanger un fonctionnaire pour mettre en place « une relation franco-allemande forte et étroite au service de l’agriculture européenne. » Une concertation ouverte aux autres Etats membres, a tenu à souligner Bruno Le Maire.