Exportations françaises d'orges brassicoles, une place à conserver
Lors de la journée Orges brassicoles, organisée par Arvalis-Institut du végétal à Orléans le 14 avril, la filière a fait le point sur le marché de la bière, des orges et du malt.
Le marché de la bière est en pleine croissance après trente années de déclin. Quelque 2 Mdhl ont été consommés en 2014 dans le monde, soit une progression de 1 % sur un an. Ce soudain rebond s'est enclenché suite à la création et au développement de nombreuses brasseries artisanales aux États-Unis et dans de nombreux pays européens.
Les microbrasseries ont la côte
Une particularité subsiste en France, plus de 800 brasseries sont comptabilisées à ce jour, plaçant le pays en troisième position en nombre de brasseries, cependant la consommation de bière y stagne avec 30 l/an/habitant. La tendance du "manger local" et du produire Bio attire les consommateurs dans des zones où même historiquement la bière n'était pas présente. « En moyenne, on estime que vingt brasseries ouvrent leurs portes chaque jour », estime Jacqueline Lariven, directrice Communication chez Brasseurs de France.
L'Europe, et la France en particulier, ont un rôle à jouer sur l'animation du marché du malt.
Un savoir-faire français ? Sûrement puisque 70 % des bières consommées en France sont produites dans l'Hexagone. Avec une surface de 1,6 Mha d'orges de brasserie, une production de 3,6 Mt, la France est parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux d'orges de brasserie. Forte de ses quatre malteurs français parmi les cinq premiers mondiaux, la France a tout pour s'imposer sur le marché du malt. Pour preuve, 80 % de sa production sont exportés (soit 1,15 Mt). « Elle exporte 350 Mt dans l'UE et représente 34 % des sorties européennes », estime Julien Darley, responsable des ventes chez Axéréal. Quant à l'Europe, elle représente un tiers de la production mondiale de malt et s'élève au premier rang des exportateurs mondiaux. Cependant, pour accéder au marché, le malt et par conséquent les orges doivent avoir une bonne teneur en protéine. C'est d'ailleurs ce qui est souvent reproché aux orges françaises. Malgré tout, le responsable des ventes reste plutôt optimiste, « de nouvelles constructions (d'échanges) sont à venir avec notamment le Vietnam, la Chine ou encore l'Afrique du Sud », conclut-il.