Aller au contenu principal

Euroluz

Une nouvelle usine de fractionnement végétal, entièrement dédiée à la luzerne fraîche

PREMIER déshydrateur européen de fourrages, Euroluz a récemment inauguré sa nouvelle usine de fractionnement végétal dédiée à la luzerne, l’aboutissement de plusieurs années d’études. Après une phase de test concluante sur un pilote industriel, un investissement de plus de 6 M€ est engagé en juillet 2005 et la première pierre posée en novembre. L’outil est aujourd’hui en production.

Une valorisation des composants de la luzerne tous azimuts

Le procédé consiste à broyer puis à presser la luzerne fraîche pour en extraire un maximum de jus, encore appelé coagulum. Après extraction subsiste un tourteau riche en fibres de haute qualité, de part sa teneur en cellulose. Le coagulum contient de nombreux composants, tels que des protéines ou des acides gras riches en oméga 3. Le sérum résiduel, contenant des sucres, acides organiques et minéraux, est concentré par un procédé dont la consommation en énergie est 40 fois inférieure aux procédés classiquement utilisés par l’industrie de la déshydratation. Globalement, ce nouveau process – qui relève d’une « recompression mécanique des vapeurs », précise Philippe Michard, directeur d’Euroluz – économise 50 % d’énergie fossile par rapport à un procédé classique. De même, l’eau évaporée est condensée pour être utilisée sur le site évitant ainsi de pomper dans la nappe.

À l’heure actuelle, ces trois familles de composants sont destinées à la seule alimentation animale. Cependant, à partir de cette installation, les développements menés par le laboratoire d’Euroluz ainsi que les recherches en cours au sein de Luzerne Recherche Développement permettront la création de nouveaux produits non seulement à destination de l’alimentation animale mais aussi d’autres secteurs comme l’alimentation humaine, la cosmétique, les composites ou les biocarburants de seconde génération. Ainsi, à court terme, les protéines et acides gras riches en Oméga 3 du jus vont-ils être séparés par coagulation et centrifiguation, pour être orientés vers l’alimentation humaine. À moyen terme, ce sont les tourteaux qui intégreront certaine activité industrielle, grâce à la qualité de ses fibres. À l’horizon 2009, « le sérum résiduel subira un raffinage, ou cracking, afin d’obtenir des constituants plus simples, qui pourraient atteindre d’autres marchés que l’alimentation animale,explique le dirigeant d’Eurolouz, comme la production d’alicaments, de solvants ou d’additifs industriels ou encore de cosmétiques ». Cette activité fait l’objet « d’une deuxième tranche industrielle » de développement qui aboutira à la construction d’une unité spécifique, « non encore construite », précise Philippe Michard.

Une production amenée à se développer

Aujourd’hui, « la production est relativement faible », reconnaît le directeur général. Mais en vitesse de croisière, ce seront près de « 40.000 t de produits finis » qui sortiront de ce nouvel outil industriel, soit environ « le quart de la production globale du site d’Euroluz ». Son activité principale reste –rappelons-le – la déshydratation “classique” de luzerne et, à une moindre échelle, de pulpes de betteraves et de maïs plante entière. Dans le détail, il s’agit de « 4.000 t de concentré protéique(ou coagulum, NDLR) à forte valeur ajoutée et 36.000 t de tourteaux et sérum »,dévoile Philippe Michard.

Cette stratégie d’innovation permet à Euroluz, en premier lieu, de mieux valoriser les productions de ses adhérents et, en second lieu, de participer au développement du sud du département des Ardennes. De fait, nombre d’entreprises locales ont participé à la construction de cette usine et la conduite de l’installation a permis le recrutement de personnels techniques supplémentaires.

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne