Engrais : la tendance baissière se poursuit
L’encéphalogramme du marché des engrais reste plat : l’attentisme règne et les prises de positions se font au compte-gouttes. En cause, une tendance au recul des cours de tous les engrais sur la scène internationale, qui s’explique par une faible demande et des disponibilités importantes. En matières azotées, seule l’ammonitrate française et d’importation des pays l’est de l’Europe maintient ses cours, sans vendre pour autant. Mais jusqu’à quand ? La chute du prix de l’urée se poursuit, due notamment à une demande ralentie de l’Inde, gros pays agricole consommateur, et ce, en raison de la dévaluation de sa monnaie face au dollar. De son côté, de nouvelles unités sont entrées en production, à l’instar de l’Algérie, venant gonfler l’offre internationale. Dans la foulée, la solution azotée perd du terrain, atteignant un niveau historiquement bas, encore accentué par la parité euro/dollar. Si en France, un courant d’achat se maintient sur l’urée, notamment en régions céréalières, il n’en est pas de même pour la solution azotée, les céréaliers s’étant couverts plus tôt. La tendance baissière du DAP se poursuit, affectée également par la situation de l’Inde. Aux prises avec des règlements de compte Russie/Biélorussie qui se répercutent sur tous les pays producteurs, la potasse enregistre un chute historique de ses cours, qui ont encore perdu 35 €/t. Dans ce contexte baissier, les ternaires peinent à caler leurs prix pour des prises de position situées plus en fin d’année.