Echanges mondiaux: progression continue
Selon l’OCDE, le commerce globale de produits destinés à l’alimentation humaine et animale continue de croître.
LES ECHANGES de blé et de céréales secondaires n’ont guère augmenté dans les années 90 en raison principalement du fléchissement des importations des pays de la CEI et d’Europe centrale et orientale, qui a compensé la hausse des importations des autres pays.
Céréales et oléagineux
Cependant, la demande d’importations restant soutenue, principalement dans les pays en développement, les échanges mondiaux de céréales devraient s’amplifier jusqu’en 2014. La zone OCDE reste le premier exportateur de produits agricoles non transformés, notamment de céréales et d’oléagineux, et devrait exporter encore plus à mesure que la croissance de la population fait augmenter la demande d’importations de céréales alimentaires des pays en développement d’Afrique subsaharienne, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Les autres importateurs de céréales sont la Chine, l’Egypte et le Brésil pour le blé et l’Indonésie et le Bangladesh pour le riz. L’évolution de la structure de l’alimentation et de la consommation contribuera également à l’accroissement des importations de céréales alimentaires de certains pays en développement. La hausse des revenus et de la consommation de viande dans les pays en développement devrait stimuler la croissance de la production animale dans ces pays. Cette tendance appellera à son tour un accroissement des importations de céréales secondaires et d’oléagineux dans les pays et régions qui ne pourront répondre seuls à leurs besoins d’aliments du bétail ou la demande d’huiles végétales. En outre, les contraintes financières pourraient demeurer un facteur limitant pour certains parmi les plus pauvres.
La Chine, ainsi que d’autres pays en développement d’Asie de l’Est et du Sud-est, devrait grossir ses importations de céréales secondaires et conserver son rang de premier importateur d’oléagineux. Les exportateurs traditionnels de céréales et d’oléagineux (Etats-Unis, Australie, Canada, UE, Argentine et Brésil) devraient alimenter le gros des échanges de céréales et d’oléagineux pendant la période analysée, en dépit de certains ajustements de la part de marché de ces différents pays au profit des producteurs d’Amérique latine qui continuent de gagner du terrain. Par ailleurs, les exportateurs traditionnels devraient être confrontés à une concurrence accrue de certains pays émergents comme l’Ukraine et le Kazakhstan. Contrairement à ce qui se passe sur le marché des céréales et des oléagineux, les pays en développement, en particulier le Brésil, dominent le marché du sucre et devraient conserver leur position de premiers négociants, producteurs et consommateurs de sucre pendant la période couverte par les projections.
Produits animaux
Si durant la précédente décennie les échanges de produits animaux ont cru sous l’effet des mesures d’ouverture du marché résultant des accords commerciaux, l’accroissement du revenu par habitant sera le principal moteur de la croissance de la demande mondiale de viande pendant les dix prochaines années. Toutefois, les mesures prises face aux épizooties récentes, à la sécurité des aliments et les problèmes de taux de change, continueront de peser sur les échanges mondiaux de viande, favorisant l’Amérique du Sud et l’Océanie à court et à moyen terme.