Des terres agricoles sous pression plus intense face à l'urbanisation
Le marché du foncier agricole se réduit de plus en plus. Tel est le constat fait par la fédération nationale des Safer (FNSafer) lors d'une conférence de presse intitulée « le marché immobilier rural 2010 » le 24 mai à Paris. « Entre 2006 et 2010, 78 000 hectares de terres agricoles sont devenus constructibles » a indiqué Robert Levesque, directeur des études de la FNSafer. « La baisse des taux d'intérêt, facilitant l'achat, et la hausse récente des prix agricoles ont tendance à faire progresser ceux des terres arables » a indiqué Robert Levesque. Mais cela ne dissuade pas les investisseurs non-agricoles de se positionner sur ce marché car la terre est devenue une valeur refuge. En moyenne nationale, le prix des terres non bâties a progressé de 1,9 % pour atteindre les 5 230 €/ha en 2010. Il a en revanche baissé dans certaines régions comme la Bretagne. Selon Robert Levesque, le renforcement de la part de marché des non-agriculteurs a participé à la hausse. Enfin, la taxation, au maximum de 10 %, des plus-values sur les terres agricoles devenues constructibles semble trop basse pour endiguer la perte de terres cultivables. Les terrains constructibles peuvent valoir jusqu'à soixante fois plus chères que les terres agricoles.