Sécheresse
Des aides nationales oui, européennes non
« Je pense que nous aurons des possibilités d’aides nationales qui dépasseront ce qui est autorisé d’ordinaire par l’UE. Cela permettra d’apporter un soutien supplémentaire aux éleveurs », a déclaré Bruno Le Maire le 6 juin à Bruxelles à l’issue d’un entretien avec Dacian Ciolos, consacré au soutien pouvant être apporté aux agriculteurs frappés par la sécheresse. Pour le ministre français, il s’agissait notamment d’obtenir des « assurances » afin d’éviter d’avoir à rembourser ces aides. « Nous ne sommes pas convaincus à ce stade que cela atteigne une échelle européenne » justifiant une intervention de l’UE, a déclaré en revanche Roger Waite, le porte-parole du commissaire à l’Agriculture. Dacian Ciolos a plutôt insisté sur l’importance du groupe de travail européen sur la filière bovine qui va être créé et doit rendre des propositions d’ici juin en vue de répondre aux problèmes structurels du secteur.
À la demande de la France, soutenue par la Belgique, la question de la sécheresse et de son impact sur le secteur bovin a été rajoutée à l’ordre du jour de la réunion extra-ordinaire que les ministres de l’Agriculture des Vingt-sept ont consacré le 7 juin à Luxembourg aux conséquences de la crise européenne relative à l’Escherichia coli.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, accompagné des ministres de l’Agriculture et de l’Environnement Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, devait se rendre le jeudi 9 juin en Charente (16) pour un déplacement sur les conséquences de la sécheresse en France, afin de faire des annonces.