Crise de l'agriculture : la France a entamé son parcours du combattant à Bruxelles
« Les choses ont bougé », a estimé le 15 février à Bruxelles Stéphane Le Foll, affirmant qu'une « dizaine » d'États membres (Pologne, Espagne, Italie, Irlande, Belgique...) avaient globalement soutenu ses propositions pour juguler la crise de l'élevage au niveau européen. L'Allemagne a rappelé qu'il était opposé à toute nouvelle mesure de régulation publique, se prononçant pour une nouvelle enveloppe d'aides pour alléger la trésorerie des exploitations et pour une augmentation du plafond autorisé des aides nationales. Il faut encore « travailler » pour espérer des décisions des Vingt-huit le 14 mars, a reconnu le ministre français.
Par ailleurs, le Premier ministre, Manuel Valls a annoncé « un décret qui va prévoir une baisse de sept points des charges sociales » et, « pour les agriculteurs qui auraient dégagé en 2015 un revenu faible (...) ou qui n'auraient pas de revenu, (...) une année blanche sociale par report automatique d'un an, reconductible dans la limite de trois ans sans aucune démarche ».