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Politique agricole et alimentaire
[Coronavirus - Covid-19] La coopération agricole accuse le coup et propose un plan de relance

La pandémie de covid 19 a fait plonger le chiffre d’affaires des coopératives françaises de 28 % (enquête de la Coopération) qui demandent un plan de relance

© FelixMittermeier - Pixabay

Attendant une perte de chiffre d’affaires évaluée à 28 % au global, « 72 % des coopératives françaises estiment que la crise (du covid 19, ndlr) a engendré et engendrera des surcoûts au-delà des pertes de chiffres d’affaires », a annoncé Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, le 4 juin à l’occasion d’une visioconférence. Ces surcoûts, intervenus lors de la mise en place des dispositions sanitaires, sont estimés à 0,7% du CA. Avec pour conséquence un résultat d'exploitation qui pourrait être divisé par deux dans certaines coopératives. 

Une situation qui pousse la Coopération agricole à demander pour l’agriculture et l’agroalimentaire «un plan de relance pour s’inscrire dans la durée avec les objectifs de restauration de souveraineté alimentaire et de réponse aux attentes sociétales, notamment à travers la transition agroalimentaire», selon les termes du président de la Coopération agricole.

4 axes pour relancer les coopératives

Si la Coopération agricole ne dispose pas encore de chiffres précis concernant les activités métiers du grain et de leur transformation, les coopératives céréalières ne sont clairement pas celles qui ont été le plus touchées par la baisse de consommation liée au confinement. Ainsi, alors que les ventes en grande distribution sont restées globalement stables, les fermetures des espaces de restauration hors domicile et les restrictions des exportations ont sérieusement entamé les ventes de boissons alcoolisées, de viandes bovines et ovines, et de produits laitiers.

Pour répondre à cette difficile situation et se projeter vers l’avenir, Dominique Chargé a présenté un plan comportant 30 mesures autour de 4 axes.
Le premier consiste à « renforcer le modèle agroalimentaire pour renforcer la souveraineté alimentaire française et européenne » en « supprimant les distorsions de concurrence en Europe et en investissant pour adapter les modes de production ». Le deuxième axe consiste à « utiliser tous les atouts du modèle coopératif pour renforcer la structuration des filières et accélérer la transition agroécologique du champ à l’assiette ».

Le volet environnemental est abordé dans le troisième axe qui prévoit de « financer la décarbonation et les transitions agroécologiques du producteur au consommateur » notamment par la mise en place d’un fond de transition écologique. Ce dernier serait « abondé par des crédits publics et des opérateurs économiques qui permettraient de financer les filières agricoles qui investissent dans ces conversions écologiques et l’évolution des modèles de production », a précisé Dominique Chargé.

Enfin, le dernier axe vise à promouvoir la consommation du "produit en France" en « intensifiant l’approvisionnement produits français en RHF", en faisant « jouer un rôle actif à la Distribution », et en soutenant l’export de productions agricoles et alimentaires.

 

 

 

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