Aller au contenu principal

Coproduits/valorisation

LE DÉVELOPPEMENT des biocarburants, handicap ou opportunité pour le porc ? À en croire les analyses de Didier Gaudré et d’Hervé Marouby de l’Ifip (Institut du porc), les coproduits issus de la fabrication des biocarburants – dont les tonnages vont continuer à progresser – peuvent être plutôt bien valorisés auprès de la production porcine. Les recherches concernant les niveaux d’incorporation dans les aliments porcins se précisent, à chaque stade physiologique de l’animal. L’incorporation de tourteau de colza peut aller « sans problème » jusqu’à 12 % dès 12 kg de poids vif, sinon 15 % en engraissement. Les drèches d’éthanol représentent à la fois source azotée intéressante et sont source d’énergie, mais les avantages sont moins francs, du fait d’une variabilité des caractéristiques nutritionnelles. Les drèches de type 2 notamment (séparation des sons en amont du process puis réintroduction à la fin) entraînent une moins bonne digestibilité de la lysine, d’où un risque de rejets azotés dans le milieu. La glycérine – dont le taux de croissance de l’offre est estimée à 12,5 %/an entre 2005 et 2008 – permet « une amélioration de la qualité technologique de la viande » (réduction des pertes en eau à la cuisson).

Cela étant, le niveau d’incorporation du tourteau de colza devrait rester dépendant de la teneur en soja (qui permet d’équilibrer les rations), mais le ratio colza/soja – variant entre 0,60 et 0,70 – augmentera avec la mise en place de nouvelles capacités d’estérification. Reste à savoir à partir de quelle valeur du ratio le tourteau de colza sera moins intéressant. Sans omettre la parité euro/dollar, qui influence ce rapport, l’évolution du marché des aliments composés, la fabrication des aliments à la ferme, l’évolution des prix ou encore la concurrence d’autres coproduits issus des estérifications.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

Graphique prix blé orge maïs France du 25 septembre 2025
Marché des céréales du 25 septembre 2025 - Les prix du blé tendre se maintiennent au-dessus des 190 €/t sur Euronext

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 septembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne