Conseil agricole informel : l'avenir des aides directes au centre des discussions des Vingt-sept
Les ministres de l’agriculture de l’UE doivent procéder aujourd’hui 2 juin à Brno en République tchèque à des discussions informelles sur l’avenir de la politique agricole commune après 2013. En toile de fond, le sort à réserver aux paiements directs. Tant du côté de la Commission européenne que de nombreux États membres le constat est que l’UE a besoin de poursuivre le régime des paiements directs qui offre un filet de sécurité aux agriculteurs en termes de revenu, permet de rémunérer un bien public (paysage biodiversité, gestion de l’espace) et d’assurer la sécurité alimentaire. Mais les pressions sont fortes pour modifier ou supprimer plusieurs dispositions majeures du régime actuel. Les douze nouveaux États membres, emmenés par les Tchèques, sont déterminés à peser de tout leur poids dans cette vaste négociation agro-budgétaire qui débutera véritablement l’année prochaine, a souligné Mariann Fischer Boel devant la presse, le 1er juin. Pour la commissaire à l’agriculture, toute nouvelle répartition de l’enveloppe budgétaire entre les États membres pour l’après 2013 doit aller dans le sens d’une plus grande uniformité des aides directes. Celles-ci s’élèvent actuellement en moyenne à 300€/ha dans les 15 anciens États membres et à 180€ dans les 12 nouveaux. Mme Fischer Boel a souligné la nécessité d’en finir avec les références historiques utilisées par certains États membres, la France et l’Espagne notamment, pour calculer le niveau des aides.