Commerce international : négociations tous azimuts
Les négociations de l’OMC vont reprendre en 2014 avec un peu plus d’entrain. Les ministres des pays membres sont en effet parvenus en décembre à Bali à un accord qui est certes très partiel, mais sauve la crédibilité de l’organisation. Dans le domaine agricole, les décisions prises portent sur une dérogation « provisoire » pour la constitution de stocks dans les pays en développement à des fins de sécurité alimentaire - une mesure pour laquelle l’Inde a longuement bataillé - et sur la gestion des quotas tarifaires d’importation, tandis qu’est réitéré l’objectif d’une « élimination parallèle de toutes les formes de subventions à l'exportation ». Par ailleurs, des dispositions ont été arrêtées pour accélérer les procédures douanières (la « facilitation des échanges »). Les ministres ont demandé à leurs représentants à Genève de « préparer dans les douze prochains mois un programme de travail bien défini sur les questions restantes ». Ce timide succès multilatéral n’empêche pas les membres de l’OMC de poursuivre d’arrache-pied de multiples pourparlers pour la conclusion d’accords bilatéraux ou régionaux. C’est notamment le cas des États-Unis, qui veulent promouvoir un vaste Partenariat transPacifique et ont entamé, parallèlement, en juillet, de complexes pourparlers pour construire un autre partenariat, transatlantique cette fois, avec l’Union européenne. Cette dernière, engagée elle aussi dans de nombreuses négociations commerciales, a déjà bouclé, en octobre, à un accord politique avec le Canada.