Céréales et oléoprotéagineux bio - Un nouvel élan pour le marché allemand
Au salon international Biofach de Nuremberg (Allemagne), rendez-vous d’affaires annuel dédié à l’alimentation bio qui s’est tenu du 14 au 17 février, avec 2 765 exposants de 95 pays, l’optimisme est resté de mise.
Au salon international Biofach de Nuremberg (Allemagne), rendez-vous d’affaires annuel dédié à l’alimentation bio qui s’est tenu du 14 au 17 février, avec 2 765 exposants de 95 pays, l’optimisme est resté de mise.
Malgré un marché bio malmené en raison d’un contexte de multicrises inflationnistes, le secteur est confiant. L’Allemagne, leader européen en termes de consommation bio, avec un marché de 15,3 milliards d’euros en 2022 (contre 13 milliards d’euros pour la France en 2021), vient de prendre des mesures pour donner un nouvel élan à la production et à la consommation, en déployant davantage le bio, notamment en restauration hors domicile. Déjà à 11 % de surfaces cultivées en bio (contre 10,3 % en France), le pays vient de lancer un nouveau programme, visant 30 % de surfaces en 2030. Mais, avec une demande supérieure à sa production, il doit continuer à avoir recours aux importations.
L’Allemagne vise 30 % de surfaces bio en 2030.
Même si, en cette fin de campagne, les courants d’affaires vers l’Allemagne, tout comme vers ceux vers le nord de l’Europe, sont au ralenti, ces débouchés restent attractifs pour les grains bio français, surtout à destination de l’alimentation animale. En alimentation humaine, le marché est morose, hormis pour des dégagements à des prix qui ont tendance à s’affaisser. Le blé dur bio français, dont les deux dernières récoltes ont été de bons niveaux, voit aussi son niveau de prix se rétracter, tout en conservant l’avantage de bénéficier de transformateurs-pastiers privilégiant l’origine nationale pour leurs approvisionnements. Et ce, pour répondre à des consommateurs bio soucieux en priorité d’une alimentation de qualité relocalisée.