Aller au contenu principal

Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché encore au ralenti alourdi par les stocks

Début février, alors que les agriculteurs bio réclament un plan d’urgence efficient pour éviter les déconversions, faute d’une consommation suffisante pour absorber les volumes produits, le marché des grandes cultures bio reste calme.

L'industrie bio s'est donné rendez-vous à Biofach, le salon mondial de l'alimentation bio, du 13 au 16 février 2024 à Nuremberg.
© Biofach

Les prix sont historiquement très bas en vente spot pour la majeure partie des espèces. Les agriculteurs bio, en dehors des contrats pluriannuels, dénoncent une prime bio trop faible pour couvrir leurs charges. Si les ventes à l’export, vers l’Allemagne et le Benelux notamment, offrent quelques opportunités de débouchés, notamment en qualité fourragère, mais aussi pour quelques espèces en alimentation humaine, les affaires tournent néanmoins au ralenti en ce début 2024. 

Le Salon annuel international de la bio, Biofach, qui se tient à Nuremberg en Allemagne, du 13 au 16 février, était attendu pour mieux apprécier les besoins de nos voisins, sachant que, globalement, les prix proposés couvrent difficilement les coûts de production et bénéficient surtout aux opérateurs les plus frontaliers, en raison de charges de transport élevées.

Entre incertitudes concernant l’offre et signes de reprise de la consommation

Alors que des incertitudes pèsent sur les surfaces emblavées pour la récolte 2024 et l’état des parcelles très endommagées par les pluies (notamment dans le Sud-Ouest) ainsi que sur le niveau réel des déconversions et des déclassements en conventionnel, les opérateurs s’interrogent sur les stratégies à adopter. D’autant plus que les stocks restent lourds. 

Néanmoins, des signes de reprise de la consommation sont perceptibles, côté aval. Les derniers chiffres de FranceAgriMer montrent une hausse des utilisations de blé tendre bio en décembre, autant de la part des meuniers (+2 % par rapport à l’an dernier) que de l’alimentation animale (+6 %). En maïs, alors que la collecte fait un bond de 18 % par rapport à l’an dernier, les utilisations par les fabricants d'aliments pour animaux baissent de 20 % en décembre, l’espèce étant concurrencée par le blé tendre. En avoine bio, si les achats pour l’alimentation animale chutent de 37 % en décembre, la part pour la consommation humaine en floconnerie est plutôt en hausse, avec une demande à l’export. En soja bio, le recul de la collecte globale est estimé à -8 %, avec des prix raffermis en alimentation animale.

Lire aussi : "Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’intérêt en protéagineux, faute de tourteau de soja chinois"

Les plus lus

Décès de Michel Soufflet, fondateur du groupe éponyme de négoce de céréales

Michel Soufflet est mort le dimanche 8 décembre 2024 à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans.

Moisson 2024 - Quel pourcentage des blés français sera sous la norme des 76 kg/hl ?

L’enquête d’Arvalis et FranceAgriMer sur les blés français, qui fournira ses résultats définitifs le 18 septembre prochain,…

Moisson 2024 - Seules 4,1 Mt de blé tendre français pourraient être exportées sur pays tiers

Avec une moisson complexe en France et dans le monde, la filière blé tendre hexagonale à l’exportation va souffrir. Elle…

Céréales et oléoprotéagineux bio : une récolte 2024 qualifiée de « mauvaise » à « catastrophique » selon les bassins

Les retards enregistrés par les moissons empêchent de donner des chiffres de production précis à l'heure actuelle.

Moisson 2024 - L'Ukraine accepte de limiter ses exportations de blé

L’Ukraine s’est mise d’accord avec ses partenaires commerciaux sur le volume de 16,2 Mt de blé exportables sur la campagne…

Congrès des grains Dijon/Nancy : une campagne 2024-2025 décevante et complexe à gérer en céréales

Le Congrès des grains Dijon/Nancy s’est tenu le jeudi 5 septembre à Dijon, post moisson de céréales d’hiver et à l’approche de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne