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Empreinte Carbone
Cap’2ER : quand les ruminants mènent la danse

Avec l’outil Cap’2ER, mis au point dès 2013, l’élevage laitier français a pris de l’avance sur les autres secteurs agricoles.

© Petrabosse (Pixabay)
Cap’2ER, lancé en 2013 par l’Idele, est le plus ancien outil de diagnostic des émissions des gaz à effet de serre (GES) et du stockage de carbone en agriculture. « Nous avons subi la directive Nitrate car nous n’avions pas pris le sujet à bras le corps alors, pour l’aspect changement climatique, nous avons anticipé en travaillant dès les années 2010 sur une méthodologie de mesure des émissions de gaz à effet de serre au niveau d’une exploitation agricole. Puis, au sein de la filière laitière les acteurs se sont engagés dans une démarche de progrès », explique Jean-Baptiste Dollé, chef du service Environnement de l’Idele.

Plus de 22 000 exploitations ont déjà été auditées en France. Les autres filières de ruminants mais aussi de grandes cultures, d’élevage porcins – voire avicoles – le sollicitent, tant au niveau français qu’européen. « Nous avons construit une base de données française et un observatoire national avec les fermes laitières bas carbone, soutenues par les laiteries. Entre 2013 et 2018, l’outil a été utilisé dans le programme européen de déploiement Carbon Dairy, suivi à partir de 2014 par Beef Carbon. Le dernier en date est Green Sheep, lancé pour les moutons en octobre 2020 », liste Jean-Baptiste Dollé. Sans oublier le nouveau programme LifeCarbonFarming lancé début 2021 pour six ans.

La valorisation en ligne de mire

Poser un diagnostic reconnu permet ensuite d’aller cherche une valorisation. « Le lancement du Label bas-carbone en 2018 et la reconnaissance de Carbone Agri en 2019 permet de quantifier, puis de valoriser, les efforts des producteurs. Avec la création de France Carbone Association, les acheteurs de crédits carbone peuvent rencontrer les agriculteurs. Le premier contrat a été signé lors du salon de l’Agriculture 2020 », rappelle le responsable. 300 producteurs ont répondu au premier appel à projets qui portait sur un total de 137 000 t de CO2. 25% sont déjà vendues. Le second appel à projets devrait concerner 1 300 producteurs. « Nous sommes au même niveau que l’Irlande et en avance objectivement sur les autres pays européens », se réjouit Jean-Baptiste Dollé.

Les différentes filières ont développé ou développent leurs outils comme Jeep pour la filière porcine, plus ciblé sur les éléments technico-économiques et l’Idele travaille avec la filière avicole pour ajouter un module aviculture à Cap’2ER.

Du côté des résultats, l’objectif national de -20% d’émissions de GES à horizon 2025 par rapport au niveau de 2015 est à mettre en parallèle avec la baisse possible de 15 à 20% des émissions dans une exploitation laitière sur cinq à sept ans d’action. « Nous avons pu identifier trente-cinq leviers. Il ne s’agit pas d’aller dans les extrêmes en prônant par exemple l’autonome alimentaire totale. D’ailleurs les solutions pour améliorer l’efficacité alimentaire peuvent être reconnues si elles s’appuient sur des publications scientifiques. Nous venons ainsi d’intégrer les apports de certains lipides dans la ration pour leur effet sur la réduction des émissions de GES », indique Jean-Baptiste Dollé.

 

Lire la suite du dossier : HVE et bas-carbone, une double cible pour Tereos

 

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