Bruxelles veut limiter le développement de la première génération
La Commission européenne a présenté le 17 octobre ses propositions de révision de sa politique en matière de biocarburants. Objectif : limiter la production de biocarburants de première génération pour favoriser ceux produits à partir d'algues, de résidus de culture ou de déchets alimentaires. Contrairement à ce qui était initialement prévu, le facteur ILUC, prenant en compte l'impact du changement indirect d'affectation des sols, ne sera que déclaré à titre informatif mais ne participera pas à la mesure de la durabilité des biocarburants. Cette prise en compte ne se fera pas avant 2021, quand des méthodes d'évaluation plus précises auront vu le jour. Par contre, Bruxelles a décidé qu'au-delà de 5 % les biocarburants de première génération seraient exclus de l'objectif européen visant à atteindre 10 % d'énergie renouvelable dans le secteur des transports d'ici 2020. Le reste devra provenir de biocarburants avancés. Mais ce seuil de 5 % n'empêche pas les États d'avoir recours à plus de biocarburants dans la mesure où ils permettent également d'atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-6 % dans le secteur des transports d'ici 2020). « Notre objectif n'est pas la fermeture des usines déjà en place mais de donner un signal fort à une filière industrielle en pleine croissance. Nous leur donnons du temps pour s'adapter et passer à la deuxième génération », a assuré la commissaire européenne en charge du climat, Connie Hedegaard.