Aller au contenu principal

Bruxelles souhaite mieux évaluer la présence d’OGM en nutrition animale

Les services de Bruxelles ont mis au point un projet de « solution technique » pour l’évaluation d’une faible présence accidentelle d’OGM non autorisés dans les aliments pour animaux importés. « Dans l’Union européenne, la grande majorité de ces produits (85-90 %) sont étiquetés comme génétiquement modifiés. Jusqu’à 95 % des importations de soja le sont », rappelait récemment John Dalli, le commissaire européen à la Santé et la Protection des consommateurs. Actuellement, la législation tolère la présence accidentelle d’organismes génétiquement modifiés dans les produits conventionnels lorsque ces OGM sont autorisés au niveau européen. Le projet de règlement de la Commission européenne prévoit d’en étendre le champ d’application aux OGM ayant fait l’objet d’une évaluation scientifique positive de la part de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), mais dont la procédure d’autorisation n’est pas totalement conclue. Seraient également concernés les OGM autorisés dans le passé, dont l’autorisation a expiré ou est en cours de renouvellement, et qui n’ont pas été retirés du marché pour des raisons de sécurité sanitaire. Parallèlement, Bruxelles compte fixer le seuil de tolérance à 0,1 %, avec une marge d’erreur déterminée par les laboratoires officiels en tenant compte des tests effectués par le Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR). L’objectif, avait expliqué en septembre John Dalli, est « d’harmoniser les méthodes d’échantillonnage, d’analyse et d’interprétation des résultats utilisées par les services de contrôle officiels des Etats membres ».

Les exportateurs défendent un traitement unique pour tous les débouchés
    Le projet de règlement de Bruxelles ne concerne que les aliments pour animaux, et non pas les produits destinés à la consommation humaine. Les représentations argentine, brésilienne, américaine et canadienne auprès de l’Union européenne ont toutefois estimé, dans une prise de position commune adressée à la Commission européenne, que « pour avoir du sens, la “solution technique” devrait concerner à la fois les aliments pour la consommation humaine et ceux pour les animaux ».
    Non seulement les traces éventuelles d’OGM approuvés par le pays exportateur sont sans risque, expliquent ces ambassades mais, de plus, « les cargaisons de céréales en provenance des pays tiers sont utilisées sans distinction pour l’alimentation humaine ou animale ». Selon ces délégations, toute tentative de ségrégation « soulèverait des difficultés insurmontables pour les opérateurs commerciaux et les transformateurs d’aliments pour animaux de l’Union européenne ».

Les plus lus

Christoph Büren, président du Groupe Vivescia (à gauche de la pancarte) et David Saelens, président du groupe  Noriap (à droite de la pancarte) ont signé au SIA 2025 un accord de partenariat portant sur la duplication du programme Transitions.
Salon de l'agriculture 2025 : Noriap rejoint le programme d’agriculture régénérative Transitions initié par Vivescia

Lors du Salon international de l’agriculture 2025, le groupe coopératif Vivescia et la coopérative Noriap, ont signé un accord…

De gauche à droite, Christophe Congues, président d’Euralis, et Philippe Saux, son directeur général.
Euralis enregistre un résultat net négatif sur la campagne 2023-2024

Face à une conjoncture difficile marquée par la contraction des marchés et la baisse des prix, notamment des céréales, le…

Evolution de l'état des sols en terme d'humidité
Tour de plaine des cultures d'hiver 2025 : faut-il craindre l’excès d’eau ?

Les récentes pluies en abondance inquiètent sur certains territoires alors que les travaux dans les champs doivent reprendre…

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude pour les céréales d'hiver et le colza »

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Yannick Carel (Arvalis), Patrick Jouannic (Soufflet Négoce), Charles Neron Bancel (Panzani), Clément Roux (Durum) et Nicolas Prevost (Emeric) lors de la table ronde marché du blé dur organisée par Arvalis lors de la journée blé dur du 6 février 2025
« Les prix du blé dur devraient rester stables jusqu’à la fin de la campagne », selon Patrick Jouannic de Soufflet by Invivo

Lors de la journée filière blé dur, organisée par Arvalis le 6 février dernier, une table ronde a rassemblé des acteurs du…

Port La Rochelle
Comment la grève des dockers sur les ports français pénalise les exportations céréalières ?

Après un mois de grève perlée, la Fédération nationale des ports et docks CGT appelle à de nouvelles actions en mars et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne