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Biotechnologies

LES COMMISSAIRES européens ont donné leur feu vert, le 21 janvier, à une série de propositions visant à forcer les portes des pays européens hostiles à l’utilisation du maïs MON 810 sur leurs territoires (Hongrie, Grèce et France). Et, pour la première fois depuis plus de dix ans, ils proposent l’utilisation en plein champ de deux nouveaux maïs OGM, le Bt 11 et le 1507. La commission compte à présent sur la division des Etats membres de l’UE pour obtenir ces propositions avant la fin de son mandat. Les interdictions française et grecque, ainsi que les deux autorisations, devraient être examinées par les experts des Vingt-sept le 16 février prochain.

Le commissaire à l’environnement sous pression

Le commissaire européen à l’environnement, Stavros Dimas, n’est pas parvenu à empêcher la rédaction des projets d’autorisation favorables aux deux OGM, malgré ses doutes quant à l’innocuité de ces produits et les incertitudes sur l’intérêt économique de ces derniers, déjà jugés « quasiment obsolètes » par certains experts. Une victoire pour le président de la Commission, José Manuel Barroso, qui menait, depuis le mois de novembre, un véritable bras de fer avec son commissaire. Et une première depuis dix ans, aucun autre projet de mise en culture n’ayant été formellement présenté depuis le moratoire européen sur les OGM en 1999. Par ailleurs, l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments devrait rapidement présenter son avis sur le renouvellement du maïs MON 810, probablement courant mars. Mis sur le marché en 1998, cet OGM est dans l’attente d’un renouvellement de son certificat.

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