Bilan de santé de la Pac
LE MINISTRE de l’Agriculture, Michel Barnier, espère que l’UE parviendra à un accord en novembre sur le bilan de santé de la Pac, comme il l’a déclaré à Bruxelles avant de rencontrer ses homologues européens, le 15 juillet. Le Français entend « adapter, préserver, rénover la politique agricole commune, surtout (…) dans une situation d’insécurité alimentaire dans le monde et qu’on voit qu’il faut à la fois produire plus mais aussi produire mieux ». Ce 3 e débat a confirmé les fortes réserves de nombreux Etats membres à l'égard des propositions de la Commission. Seuls les plus libéraux, RU, Suède et Estonie entre autres, y sont favorables. Les autres Etats reprochent à Bruxelles de déshabiller le 1 er pilier au profit du 2 e et de se fonder sur la situation particulière des marchés pour préconiser des changements qui pourraient être lourds de conséquences. La Commission envisage entre autres d’abolir l’intervention en riz et blé dur en septembre 2009. Bulgarie, Espagne, Italie, Luxembourg, Roumanie ont des réserves pour le riz et Espagne, Italie et Luxembourg pour le blé dur, ces secteurs nécessitant selon eux un filet de sécurité. Bruxelles veut fixer à zéro l’intervention pour l’orge et le sorgho. La France pourrait soutenir ce projet si les achats publics peuvent s’effectuer plus automatiquement en cas de nécessité. Pour l’orge, 7 pays (Est., Esp., Irl., Hong., Pol., Roum., Finl.) émettent des réserves. Le projet de mécanisme d’adjudication pour fixer les prix et les quantités à l’intervention en blé tendre, est soumis aux réserves de 17 Etats (Bel., Bul., Rép. tch., All., Esp., Fr., Chypre, Lux., Hong., P.-B., Autr., Pol., Port., Roum., Slova., Slové., Fin.), 7 (Bel., Bul., Esp., Fr., Lux., Roum., Fin.) souhaitant le maintien du système actuel.