Filière brassicole
Bière taxée : « l'Etat n'aura pas les 480 millions d'euros » selon Brasseurs de France
Réagissant vivement au projet de loi visant à taxer d'avantage la bière en France, Pascal Chèvremont, délégué général des brasseurs de France, a indiqué que « l'Etat n'aurait pas les 480 millions d'euros » espérés par ce biais. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse le 2 octobre à Paris. Expliquant que les droits d'accise sur la bière passaient de 3 centimes par hectolitre (cts/hl) à 8 cts/hl, Pascal Chèvremont a dénoncé « la multiplication par 2,6 de la fiscalité directe applicable à la bière ». Selon lui, cette taxe augmenterait de 15 % le prix de vente de la bière en France ce qui aurait forcément un impact sur les niveaux de consommation. Conséquence, le niveau de recette fiscale espéré par le projet de loi ne s erait donc pas atteint. Gérard Laloi, président des brasseurs de France, a indiqué que « la dernière forte hausse des prix de la bière, liée aux taxes, 36 % en 1997, avait fait reculer la consommation de 7 % sur un an ». Il indique ainsi qu'un nouveau recul de la consommation de bière en France mettrait en danger toute une filière. La France, première productrice européenne d'orge à 3,5 millions de tonnes (Mt), et comptant quatre malteries parmi les cinq premières mondiales, pourrait voir ses débouchés en baisse sur son propre marché.