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Comptes provisoires de l’agriculture
Baisse du revenu en grandes cultures

Le revenu net d’entreprise agricole recule en 2005, du fait des mauvaises récoltes et de la conjoncture viticole. Celui des éléveurs progresse.

TENDANCE. En 2005, le revenu net d’entreprise agricole (RNEA) par actif non salarié baisse de 13 % en terme réel. Cela reflète le recul des récoltes après un niveau 2004 particulièrement élevé. Le résultat agricole par actif en termes réels, indicateur retenu pour les comparaisons européennes qui mesure la rémunération de tous les facteurs de production, baisse de 7 %. Hors viticulture, le recul du revenu net d’entreprise agricole n’est que de 2,5 %. En 2005, le RNEA des exploitations viticoles baisse de 56 %. Le revenu se replie également dans les autres orientations végétales. Il diminue de 19 % en grandes cultures où les récoltes baissent après une année 2004 abondante. Même chute du revenu en arboriculture fruitière, avec une récolte moyenne et des prix en baisse. Seul le revenu horticole progresse après la forte chute de 2004. En 2005, le revenu net d’entreprise agricole progresse dans les orientations d’élevage, notamment herbivores. Il augmente de 9 % en élevage bovin, grâce à la bonne conjoncture des prix de la viande et à la revalorisation de l’aide directe laitière. En élevage hors sol, le revenu des éleveurs de porcs se redresse après la baisse de 2004, grâce à une diminution des coûts de production. L’année est plus difficile pour les aviculteurs.

Baisse tendancielle depuis 1998

Les résultats 2005 s’inscrivent pour la majorité des orientations dans une tendance amorcée en 1998. En moyenne annuelle lis-sée, le revenu net d’entreprise agricole baisse de 3,2 % de 1998 à 2004. Il progressait de plus de 5 % par an de 1991 à 1998. La réforme de la politique agricole commune de l’“Agenda 2000” a entraîné des baisses de prix garantis, compensées seulement pour moitié par des revalorisations d’aides directes. Les volumes produits ont aussi cessé leur progression, perturbés par une série de crises climatiques et sanitaires.

Comme en 2005, les productions végétales connaissent généralement une situation moins favorable que les productions animales. La baisse annuelle moyenne du revenu atteint 5,9 % en grandes cultures après une progression de 3,6 % par an de 1991 à 1998. La valeur des récoltes diminue, pour cause de baisses de prix non compensées par les aides directes. La réforme de la Pac de 1992 avait permis le contraire. De plus, la taille des exploitations de grandes cultures augmente désormais moins vite relativement aux autres catégories, ce qui ralentit les gains de productivité.

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