OGM / UE
Autorisations problématiques
LES MINISTRES européens de l’Agriculture ne sont pas parvenus, le 19 octobre à Luxembourg, à trancher pour ou contre la mise sur le marché de trois nouveaux maïs OGM (88017, 89034 et 59122 x NK603). C’est donc une nouvelle fois la Commission qui devra décider d’autoriser la commercialisation de ces OGM retrouvés à l’état de traces dans des importations américaines. Pour mettre fin aux perturbations du commerce transatlantique observées depuis juin, Bruxelles a aussi proposé, le 19, d’autoriser rapidement le maïs MIR 604. Les industriels déplorent le climat d’incertitude créé par la tolérance zéro pratiquée par l’UE à l’égard des OGM qu’elle n’a pas encore autorisés. Dans un premier temps, les professionnels pourraient se contenter d’une solution technique limitant la capacité de détection des OGM par les laboratoires, par exemple à 0,1 % comme l’envisage la Commission. Mais ils réclament ensuite un véritable seuil, fixé à un niveau supérieur, permettant d’écarter durablement les risques liés aux contaminations. Les industriels font valoir que le déficit en oléoprotéagineux ne pourra être comblé, et que, en particulier pour le soja, l’UE continuera de dépendre des importations. La propension des pays producteurs à se tourner rapidement vers les nouveaux OGM se soldera par une multiplication des cas de contamination à faible niveau.