Aller au contenu principal

Formation ingénieurs
Adaptation réussie

La formation d’ingénieurs est pérenne et multiplie les partenariats avec les professionnels

DYNAMISME. Au sein de l’école d’ingénieurs diplômés Polytech’Paris-UPMC (anciennement IST), la spécialité Agroalimentaire (ou Agral) intitulée “Gérer et maîtriser la filière végétale des grains et des graines” s’adresse à la filière céréalière. Créée en partenariat avec l’Ensmic en 1988, elle forme des ingénieurs pour l’agroalimentaire qui « maîtrisent les technologies spécifiques à la transformation de la matière végétale, dans le domaine céréalier notamment ».

Après le départ de l’Ensmic à Surgères, les premiers temps ont été difficiles. Le partenariat étant caduc pour des raisons d’éloignement, il a fallu retrouver des intervenants et de nouveaux locaux. Un problème de taille s’est ainsi posé pour les TP spécifiques (meunerie, boulangerie…). Ils sont désormais réalisés chez les industriels et Centres techniques (Arvalis, Chopin…). La formation s’est ouverte à de nouveaux partenariats avec des pôles de compétence agroalimentaires sur l’Ile-de-France. Un plateau technique sur les pâtes se monte avec AgroPariTech, sur le site de Massy. Il sera un espace de travail polyvalent pour la réalisation de TP, d’études de nouveaux produits ou de contrats de recherche. Les industriels sont restés partenaires de la formation. En témoigne le maintien des « projets industriels » en 2 e année, comportant deux semaines expérimentales réalisées chez les transformateurs. En particulier, les sociétés Soufflet, GMP, Puratos… participent régulièrement à ces projets. L’école s’ouvre vers d’autres filières, dans la mesure où elles touchent au végétal. « La filière boissons est notamment de plus en plus présente », selon Françoise Corbineau, codirectrice des études.

L’empreinte céréalière reste prédominante

Les passerelles avec l’Ensmic existent toujours. La formation reste ouverte aux étudiants du BTS. Deux élèves font ainsi partie de la promotion 2008, sur une vingtaine au total. Un nombre qui pourrait évoluer puisque la commission des titres des écoles d’ingénieurs souhaite atteindre 40 élèves dans la formation. Une volonté à nuancer pour l’instant, selon F. Corbineau : « On peut augmenter le nombre d’étudiants mais après se posent les problèmes du placement à la sortie de l’école et de la logistique ». Une progression qui permettrait de répondre aux besoins de la filière, alors que de nombreux départs à la retraite se profilent.

Le contenu de la formation n’a pas été modifié mais son identification, sa lisibilité et les manières de la construire ont été repensées. Deux modules optionnels, correspondant à 120 heures sur 2000 au total, sont désormais proposés aux élèves de 3 e année, intitulés “Formulation et qualité des produits céréaliers” et “Sécurité sanitaire et environnementale”. L’ancienne appellation “Industries céréalières” « n’était pas attractive », selon Philippe Roussel, codirecteur des études. L’aspect “Formulation” est plus spécialement destiné à la filière. Mais, du fait du nombre d’heures de ces modules, ils ne conditionnent pas la suite de la carrière. Philippe Roussel insiste : « Avec les deux modules, on peut faire le même métier ».

Le maintien de la spécialité céréalière permet « une complémentarité plutôt qu’une concurrence » vis-à-vis des autres écoles. Pour conserver cette spécificité, la formation bénéficie du soutien de l’Aemic, dont les anciens élèves font partie. Une preuve supplémentaire que la formation a un avenir dans la filière.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Graphique prix blé orge maïs France du 25 septembre 2025
Marché des céréales du 25 septembre 2025 - Les prix du blé tendre se maintiennent au-dessus des 190 €/t sur Euronext

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 septembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne