La Révolution Champignon veut réutiliser les cœurs de pleurote
La start-up de la foodtech lilloise, La Révolution Champignon, poursuit son développement et l’été a été plutôt bénéfique pour l’entreprise. L’enseigne Naturalia a ainsi référencé ses produits sous marque Pleurette dans l’ensemble de son réseau. Et la rentrée semble aussi bien orientée puisqu’en septembre les produits Funghies de La Révolution Champignon vont rapidement se retrouver dans les dix magasins Chronodrive de la région des Hauts-de-France.
Dips, boulettes et sauce bolo "100 % végétal"
Voir aussi : La Révolution Champignon référence ses produits chez Biocoop
Ce développement demande bien évidemment un approvisionnement en conséquence pour la fabrication d’une gamme de produits "100 % végétal" qui s’étoffe régulièrement (sauces façon bolo, dips, boulettes…). Par ailleurs, La Révolution Champignon produit ses propres champignons bio en économie circulaire - pleurote, shiitaké, eryngii,-nameko - et les vend auprès de restaurateurs et magasins en circuits courts.
Utiliser le cœur de pleurote
Toujours dans l’optique de développer l’économie circulaire de son activité, l’entreprise lance officiellement le premier réseau de producteurs de cœurs de pleurote français et belges.
Le cœur de pleurote est un coproduit : les feuilles sont vendues mais les cœurs furent jetés pendant des années, car jugés inexploitables, entraînant un gaspillage qui représentait 15 à 20 % de la production. Nombre de producteurs voyaient ainsi une partie de leur production inexploitée et invendable à chaque récolte. « Créer et développer notre réseau de producteurs a un double objectif : le premier, en lien direct avec notre ADN et notre raison d’être, ne plus jeter de coproduits ! La dimension zéro gaspi et celle d’une production alimentaire en économie circulaire sont centrales chez nous », explique Michaël Mottet, directeur général de La Révolution Champignon.
Le second objectif est donc de disposer de la matière première nécessaire : « Notre gamme s’étoffe d’année en année – sauces, dips, boulettes, galettes – toutes marques confondues et nos points de vente se développent également. Avant d’augmenter notre propre capacité de production, c’est du bon sens que de se tourner vers nos pairs producteurs, afin d’établir des partenariats gagnants-gagnants sur la durée », précise Michaël Mottet.
Plusieurs producteurs engagés
C’est en France et en Belgique, à seulement 15 km du siège de La Révolution Champignon, que l’entreprise a noué ses premiers partenariats. « Pour tous les nouveaux contrats à venir, nous nous engageons à racheter l’intégralité de leurs cœurs de pleurotes, nous apportons donc une valeur économique là où, auparavant, ce coproduit représentait une perte », explique-t-il. À date ce sont sept producteurs - deux Français (Bretagne et Hauts-de-France) et cinq Belges – qui se sont joints à la démarche.
La Révolution Champignon a également établi un cahier des charges afin de guider au mieux les producteurs dans la valorisation de ce co-produit. Plus de 100 producteurs de champignons ont été approchés en France et en Belgique, les deux fondateurs, Gabrielle Radoux et Jürgen Engerisser, sillonnant ainsi régulièrement les deux pays.