« La France est la base de rayonnement de Lactalis »
Interrogé par la Revue Laitière Française sur le regard que le groupe porte sur sa présence en France, Daniel Jaouen, directeur général, se veut rassurant.
Interrogé par la Revue Laitière Française sur le regard que le groupe porte sur sa présence en France, Daniel Jaouen, directeur général, se veut rassurant.
Alors que le développement à l’international (NDLR 80% du CA à l’international en croissance) est un axe fort de la stratégie du groupe, Lactalis reste bien implanté en France avec 70 sites de transformation répartis sur tout le territoire. La France est notre base de développement et nous voulons continuer à nous y développer, affirme Daniel Jaouen, DG Lactalis. Nous avons investi dernièrement sur notre unité de Corcieux dans les Vosges dans un coagulateur pour la fabrication de brie dédié à l’export en Europe et dans le monde. Un entrepôt de logistique vient d’être inauguré près de Lyon. Il va accueillir une centaine de nouveaux collaborateurs. Cette plate-forme nous permettra de couvrir le sud de la France et l’Italie notamment. Autre preuve, la reprise des Fromageries Graindorge qui souligne notre engagement fort dans les AOP. Nous voulons continuer à défendre nos parts de marché en marques propres et en MDD tout en restant compétitifs. Pour cela nous investissons dans nos outils et nous innovons pour créer de la valeur. » Après avoir expliqué que « la rentabilité est moins bonne sur les marchés mâtures (pays européens, Canada) » et qu’ "elle est plus élevée en Asie où la croissance est à deux chiffres», il précise que « l’approche stratégique n’est pas segmentée dans ce sens. Les difficultés liées au marché français nous amènent à rester vigilants et à investir à toutes les strates pour garder nos positions ».
Rien que du lait, pas de végétal
Contrairement à d’autres grands groupes laitiers, l’entreprise ne s’intéresse pas au végétal. « Lactalis c’est tous les laits (vache, brebis, chèvre), mais rien que le lait ». Car « les bienfaits des produits laitiers sont bien supérieurs à ceux des produits végétaux même quand ceux-ci sont enrichis en calcium et en vitamines. » Quant au bio, « c’est un axe à développer d’une façon raisonnable pour générer de la valeur.» Mais « attention à ne pas noyer ce marché et faire plonger sa valorisation comme c’est en ce moment le cas aux États-Unis ».