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COT'Hebdo Oléoprotéagineux et coproduits
Hausse des prix du colza et du tournesol, sur un marché toujours aussi étroit en cette mi-janvier 

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 8 et le 15 janvier 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléoprotéagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix de la graine de colza ont progressé entre le 8 et le 15 janvier sur Euronext et le marché physique français. En l’absence de vendeurs, les affaires traitées sont peu nombreuses avec des acheteurs couverts jusqu’au printemps.

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Les prix du soja sur le CBOT ont augmenté à la suite du rapport USDA publié le 10 janvier. Les opérateurs continuent de digérer la baisse des stocks de graines états-unien, largement sous les attentes. La trituration aux Etats-Unis enregistre un nouveau record en décembre. Cependant, les stocks de tourteau de soja s’accumulent. Les regards se portent désormais sur l’investiture de Donald Trump, avec une possible augmentation des tarifs douaniers à l'importation. Au Brésil, la récolte de soja débute sur un faux rythme avec des pluies qui ralentissent les premiers chantiers. En Argentine, le temps sec ne semble pas avoir entamé le potentiel de la récolte. Dans son rapport de janvier, le CIC table sur une production mondiale en soja avec une progression de 6 % sur 2023-2024. Le conseil augmente la production de 1 Mt à 420 Mt par rapport sa précédente estimation de novembre. Avec une consommation inchangée, les stocks mondiaux progressent de 2 Mt à 84 Mt, soit une augmentation de 11 Mt sur la précédente campagne 2023-2024. Ces estimations du CIC sont totalement à contre-courant de l’USDA, dont le dernier rapport USDA indique une réduction des stocks.

Au Canada, les cours du canola ont progressé avec le soutien du soja et du pétrole. Cependant, la menace d’une hausse des tarifs douaniers aux portes des États-Unis, principale destination de l’huile de canola, modère la progression des prix. Les exportations restent soutenues par la demande chinoise, avec une baisse des stocks sur un an à la clé.

Les cours malaisiens de l’huile de palme ont régressé. Les prix ont d’abord profité du soutien de stocks sous les attentes en décembre et de la progression tarifaire des oléagineux à la suite du rapport USDA. Depuis mardi, les cours se sont retournées à la faveur de prises de bénéfices, puis le retour des inquiétudes sur la demande à l’export.

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Les prix du tournesol sur le marché physique progressent légèrement à l'image du complexe oléagineux. Dans un marché bien engagé, l’activité devrait reprendre au printemps pour libérer les derniers stocks.

Mikaël Juchet 

Protéagineux 

Faibles disponibilités 

Sur le marché physique français, les prix du pois fourrager entre le 8 et le 15 janvier 2025 cèdent 5 €/t sur l'Est. Sur la Bretagne, les cotations sont stables. Elles augmentent de 5 €/t sur Rouen et sur l'Eure-et-Loir. Les cours de la féverole fourragère sont stables sur la Bretagne. Des cotations sont rapportées en féverole sur Rouen. Les disponibilités restent faibles en protéagineux.

Tourteaux 

Intérêt acheteur en soja 

Le prix des tourteaux sur le marché physique français ont progressé entre le 8 et le 15 janvier, toutes graines oléagineuses confondues, sur un marché demandeur. L'intérêt acheteur sur porte principalement sur le tourteau de soja. D'un côté, le tourteau de colza est moins compétitif sur le rapproché. De l'autre, le tourteau de tournesol high pro est moins protéiné et moins disponible qu'à la normale, d'où une reformulation des recettes d'aliments composés par les industriels de la nutrition animale.

La prime pour le tourteau de soja non OGM a quant à elle nettement reculé entre le 8 et le 15 janvier, perdant une douzaine d'euros (après un gain d'une dizaine d'euros la semaine précédente), pour s'établir à 140 €/t sur janvier-février et mars-avril, 143 €/t sur les 3 de mai et de nouveau 140 €/t sur les 3 d'août.

Issues de meunerie 

Hausse des prix dans le Sud-Est 

Les prix des issues de meunerie en région Île-de-France n'ont pas évolué entre le 7 et le 14 janvier 2025, exception faite du son fin pellet dont les cours ont progressé de 2 €/t. Le marché est acheteur, alors que l'offre est réduite. La meunerie travaille au ralenti.

En Bretagne, les prix du son fin farine n'ont pas évolué entre le 8 et le 15 janvier, à l'image du marché francilien. Les fabricants d'aliments pour animaux sont aux achats mais la disponibilité en marchandises est limitée. En départ Isère, les cours du son fin farine ont de nouveau progressé, gagnant 10 €/t d'une semaine sur l'autre, sur la base d'un prix traité. Sur Marseille, les prix du son fin ont également progressé de 5 €/t d'une semaine sur l'autre. La demande est présente sur le marché espagnol, mais il y a peu d'offres dans le Sud de la France. En région de Toulouse, le son fin farine et le remoulage sont non cotés. 

Coproduits de l'amidonnerie

Évolution contrastée des cours

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français diminuent de 1€/t entre le 8 et le 15 janvier suivant le réajustement à la baisse des prix du blé. En drêche de maïs, on observe une hausse des prix en corrélation avec le marché national de la graine jaune mais sans activité.

Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français ont régressé de 2 €/t entre le 8 janvier et le 15 janvier, en réponse à l'évolution tarifaire du gluten de blé.

Coproduits laitiers

Net renchérissement de la poudre de lactosérum

Le prix de la poudre de lait à destination de l'alimentation animale en disponible a été nominalement reconduit sur le marché physique français entre le 9 et le 16 janvier 2025, en l'absence de nouvelle affaire. Le marché néerlandais est baissier, en raison de la dévaluation de la poudre de lait allemande, pénalisée par l'épidémie de fièvre aphteuse. Les vendeurs français essaient de défendre leurs positions mais les fabricants d'aliments pour animaux ne présentent pas de velléités acheteuses sur le court terme aux niveaux de prix actuels.

Une nouvelle affaire de complément en poudre de lactosérum a été traitée à un niveau de prix nettement supérieur à la cotation de la semaine passée. 

Produits déshydratés

Tendance baissière en pulpe de betterave

Les prix de pulpe de betterave déshydratée sur le marché physique français ont perdu -2 €/t entre le 8 et 15 janvier, sur un marché peu traité. La tendance baissière risque de perdurer mais sans affaire marquée pour le confirmer.

Les cours en luzerne déshydratée hexagonale n'ont pas évolué sur la semaine. 

Farine de poisson

Rien à signaler

Les prix de la farine de poisson sur le marché physique français sont sans changement entre le 8 et le 15 janvier, sur un marché calme.

Pailles et fourrages

Demande néerlandaise en paille

En départ Nord-Est, les prix des pailles de blé et d'orge ont progressé entre le 8 et le 15 janvier, avec une fourchette très large en fonction des départements. Il y a une demande régulière de la part des clients néerlandais et des difficultés à trouver des camions disponibles en ce début d’année. En départ Centre-Bassin parisien, les cours n'ont pas évolué d'une semaine sur l'autre.

En foin standard, il n'y a pas de demande. En revanche, on enregistre une petite activité commerciale en foin de Crau. Cependant, selon le Comité du foin de Crau, le marché demeure très calme dans l'absolu et certains producteurs commencent à brader du foin à des prix largement en dessous des cotations. Mais il se négocie encore des ventes aux prix de la cotation actuelle, qui enregistre une tendance baissière d'un mois sur l'autre. « On va juste agrandir la fourchette de prix, petit à petit », indique le comité.

La rédaction 

À surveiller

Soja

 

  • Conditions climatiques en Argentine, prévisions d’un temps sec et chaud.
  • Investiture de Donald Trump, avec la possible augmentation des taxes douanières.
  • Demande chinoise, avec de mauvaises marges de trituration.

 

Colza

 

  • Rebond du pétrole, avec les nouvelles sanctions contre la Russie.
  • Exportations australiennes de canola, attendue en hausse.
  • Évolution de la demande chinoise, préparation du nouvel an chinois.

 

Tournesol

 

  • Comportement de la demande indienne, au plus bas en décembre.
  • Évolution des prix des huiles concurrentes.
  • Production de l’Argentine, attendue en progression sur un an.

 

Mikaël Juchet

Rédaction Réussir

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