Nutrition animale
Hausse de 1% des fabrications d'aliments pour animaux dans le monde en 2020
La production mondiale de l’industrie de la nutrition animale a progressé de 1 % en 2020, selon la 10e édition du baromètre Alltech Global Feed Survey, dévoilé le 26 janvier.
La production mondiale de l’industrie de la nutrition animale a progressé de 1 % en 2020, selon la 10e édition du baromètre Alltech Global Feed Survey, dévoilé le 26 janvier.
Avec 1,187 Mt, l’industrie de la nutrition animale mondiale est en hausse de 1% en 2020 par rapport à 2019, selon l’étude Alltech Global Feed Survey. Pour sa 10e édition, cette enquête est réalisée dans 140 pays et intègre un peu plus de 28 000 usines. Elle redonne la première place mondiale à la Chine qui, avec 240 Mt enregistre une hausse de 5 %. La suivent les Etats-Unis (215 Mt, +1 %), le Brésil (77 Mt, +10 %), l’Inde (39,3 Mt, -5 %) et le Mexique (37,6 Mt, +4%). Leader de l’UE, l’Espagne arrive à la 6e place mondiale avec 34,8 Mt, selon Alltech. A noter que la Fefac donne ce pays effectivement leader de l’UE mais avec un tonnage d'environ 25 Mt. L’écart entre les deux sources, qui perdure d’année en année, pourrait être dû à la forte proportion de filières intégrées et à la comptabilisation dans ces volumes de la fabrication à la ferme. Selon Alltech, la Russie se place désormais en 7e position (31,3 Mt, +3 %), suivie par le Japon (25,5 Mt, sans évolution), l’Allemagne (24,9 Mt, sans évolution) et l’Argentine (22,5 Mt, +7 %). L’ensemble de ces dix pays assure 63 % de la production mondiale. Ce groupe de leaders progresse de 2 % en moyenne et, surtout, présente un coût de production inférieur de 9 % à la moyenne mondiale.
La concentration industrielle se poursuit au niveau global avec une réduction de 3 % du nombre d’usines, dont un millier aurait donc fermé en 2020.
Les volailles loin devant
Du côté des espèces, la volaille est très confortablement en tête avec le poulet de chair qui domine largement (28 %) et les poules pondeuses (14 %). Les porcs consomment un quart des volumes (24 %), les ruminants arrivant en troisième position avec les vaches laitières (11 %) à quasi égalité avec les bovins viandes (10 %). Le solde se répartit entre l’aquaculture (4 %), le petfood (2 %) et l’ensemble des autres espèces (7 %). Poulet de chair, porc, aquaculture et petfood sont les secteurs qui progressent le plus en volume.
La fermeture des restaurants dans de nombreux pays, liée à la crise Covid-19, a évidemment eu de fortes répercussions sur les productions animales. Cependant, des espèces comme les volailles et les porcs ont surtout connu des baisses liées aux pathologies animales, notamment l’influenza aviaire et la peste porcine africaine. Après cette dernière, la filière chinoise reconstitue ses capacités de production d'aliments cette année et le pays réduit donc ses importations. Mais ses voisins comme le Vietnam, la Thaïlande, les Philippines et l’Indonésie restent fortement impactés par la maladie. Du côté des produits laitiers, la fermeture des écoles et de la restauration hors domicile a induit une baisse de prix à la production. Alltech note également que plusieurs zones se sont dotées de nouvelles règlementations non seulement pour réduire l’impact des productions sur l’environnement mais aussi pour soutenir la production sans antibiotique. Certains pays, comme le Royaume-Uni prévoit d’interdire l’abattage des veaux laitiers mâles. C’est aussi le cas pour le broyage des poussins mâles des filières de pondeuses comme en Allemagne.