Marché des semences
Hausse attendue des prix des semences, selon l’Union française des semenciers
L’Union Française des Semenciers explique que les intentions de semis de printemps des agriculteurs sont très incertaines, ayant pour habitude de se décider au dernier moment.
L’Union Française des Semenciers explique que les intentions de semis de printemps des agriculteurs sont très incertaines, ayant pour habitude de se décider au dernier moment.
« Nous n’avons pas de chiffre précis, mais il est évident que les hausses des prix de l’énergie, des engrais, des grains etc. ont un effet sur ceux des semences françaises, qui devraient augmenter », a déclaré Claude Tabel, président de l’Union française des semenciers (UFS) le 3 novembre en conférence de presse. Ce dernier ajoute « qu’il se pourrait que le prix de la semence de maïs/tournesol grimpe de 10-15 %. Mais ces chiffres ne sont que pure spéculation ».
Le président de l’UFS rappelle que les prix des semences sont contractualisés, lissant la volatilité des prix des matières premières. Mais une partie du prix se construit tout de même en fonction de celui de la commodité, précise-t-il.
Pour Claude Tabel, la hausse des prix des semences ne va pas forcément affecter le choix des assolements des agriculteurs lors du printemps prochain. « Si les prix des grains de maïs restent élevés, ils auront les moyens de payer la semence », indique-t-il. Pour lui, leur choix se fait habituellement au dernier moment, et surtout en fonction du climat.
Sole de blé tendre française 2021 par rapport à 2020
Pour l’ensemble des céréales, « les informations qui nous ont été remontées pour le moment au travers du SEMAE (ex-GNIS, l’interprofession des semences et plants) nous font croire que la sole de blé tendre sera la même que celle de l’an dernier (5 Mha). En colza, elle atteindrait 1,2 Mha. En maïs, il est encore tôt pour se prononcer, mais aucune information ne nous dit que les assolements baisseront », détaille Claude Tabel. Le président de l’UFS ne nie toutefois pas que la hausse des prix des engrais pourrait inciter les producteurs à s’orienter davantage vers des cultures moins gourmandes en intrants, tels que les protéagineux, le sorgho, le tournesol…