Une baisse inexorable de l’innovation dans le monde des phytosanitaires
La diminution du nombre de nouvelles matières actives présentées chaque année n’est pas propre à la France ou l’Europe. Elle se retrouve au niveau mondial.


Le graphique du " Nombre de nouvelles matières actives depuis 1960 " montre une tendance de fond à la baisse depuis la fin des années 90. Après avoir atteint un maximum de 22 en 1986, les nouvelles molécules ne dépassent plus la dizaine par an depuis 2008.
« À l’échelle de l’Europe, les critères d’inclusion à l’Annexe I (liste des autorisations) se durcissent. Il y a moins d’innovations mais celles-ci suivent des cycles », analyse Gérard Thomas, Syngenta. Les découvertes de grandes familles de produits (pyréthrinoïdes, triazoles, sulfonylurées, strobilurines…) se traduisent en effet par l’arrivée de nouvelles molécules en série. « Ce qui est très significatif, poursuit Gérard Thomas, c’est qu’il y a moins de matières actives d’importance économique forte à sortir sur les marchés majeurs comme celui des céréales. »
(1) Rapport Phillips McDougall 2013 R&D trends for chemical crop protection products.