Trois tendances qui remuent les grandes cultures
Agriculture de précision, bio ou de conservation : David, Philippe et François ont fait leur choix, résultat d’une lente maturation. Ils ont accepté de nous montrer leurs résultats, de nous expliquer leur parcours, leurs interrogations, leurs projets…. Nous reviendrons chez eux tous les six mois pour suivre leur réflexion. Plongée au cœur de trois conduites qui remuent les grandes cultures.
Si vous les interrogez sur leurs pratiques, David Vincent, Philippe Houdan et François Mellon ne vous diront certainement pas qu’ils sont « tendance ». Pourtant, chacun d’eux a fait le choix de conduire sa ferme selon un itinéraire technique original. Le premier mise sur l’agriculture de précision. Le deuxième a opté pour l’agriculture de conservation. Le troisième a trouvé sa voie avec le bio. Leurs approches ne sont pas dogmatiques. Évolutives, elles correspondent à ce qu’ils sont et aux contraintes posées par leurs fermes.
Installé en 1998 sur 120 hectares de cultures dans l’Aude, David Vincent a la passion du matériel et de l’informatique chevillée au corps. Il a tout de suite voulu mesurer, compter, enregistrer ce qu’il faisait. Désireux d’aller toujours plus loin, il a beaucoup investi dans le matériel… jusqu’au jour où il a dû remettre à plat ses méthodes.
Pour Philippe Houdan, qui s’est installé en 1991 en Gaec avec son frère au départ en retraite de son père, le travail du sol était depuis longtemps un sujet de réflexion. Des rencontres, des observations chez les voisins et sur la ferme familiale de Côte-d’Or ont nourri sa réflexion. Mais ce n’est qu’après un cheminement de presque quinze ans qu’il s’est véritablement lancé, là aussi après des moments difficiles. Aujourd’hui, il s’estime encore au tout début de son projet.
Le bio est arrivé sur la ferme de François Mellon un peu par hasard. Un programme lancé dans les années 90 par le Conseil régional de Picardie lui a prouvé qu’il pouvait réduire les utilisations de phytos sans perdre en rendements. Lorsque les CTE sont arrivés au début des années 2000, François Mellon s’est lancé. Convertir toutes ses surfaces lui a demandé pas loin de dix ans. Il n’a pas fini d’ajuster son itinéraire technique.
Voir aussi articles :
" Moduler tous les intrants dans une parcelle ", David Vincent, agriculteur à Alairac, dans l'Aude.
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" Des grandes largeurs au travail simplifié ", Philippe Houdan, agriculteur à Châtillon-sur-Seine, en Côte-d'Or.
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" La luzerne comme pilier de la rotation ", François Mellon, agriculteur à Villotran dans l'Oise.
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