Fourrages séchés
Tout juste à l´équilibre, le marché de la luzerne est bien orienté
Fourrages séchés
Le début de la campagne est caractérisé par une baisse des stocks.
Avec un taux moyen en protéines de 18,5 %, la récolte française de luzerne s´inscrit dans une bonne moyenne qualitative, de même qu´en rendement, à 13,9 tonnes/hectare. La production apparaît néanmoins en retrait d´environ 10 % à cause du recul des surfaces consécutif à la fermeture de plusieurs sites. Sur le marché, ces disponibilités, juste à l´équilibre par rapport à la demande intérieure et communautaire, expliquent le retournement favorable des cours. Les stocks de report se limiteront probablement au stock outil et la poursuite d´un nouveau recul des surfaces estimé entre 8 et 10 % ne peut que confirmer la tendance. Trois sites ont fermé en 2006(1), marquant sans doute la dernière étape d´une restructuration entamée un an auparavant avec la fermeture de quatre usines. Ainsi, la production française est estimée cette année à 1 050 000 tonnes soit 405 000 tonnes sous la quantité nationale garantie fixée par l´OCM fourrages séchés. La baisse de la production française en un an est de 107 000 tonnes, s´expliquant pour l´essentiel par les trois fermetures.
En 2005-2006, le marché avait été marqué par la sécheresse espagnole, avec pour conséquence l´absence sur le marché communautaire du principal concurrent de la luzerne française.
Fauche de luzerne en Normandie. Le temps pluvieux d´août et l´arrière-saison favorable ont permis de belles troisième et quatrième coupes. ©S. Leitenberger |
Les mauvaises années sont passées
Cependant, des stocks lourds, l´abondance de la production hexagonale et le soja bon marché pesaient sur les cours. Marquée par la baisse des stocks, la campagne s´est ouverte sur un retournement des cours. « Nous avons eu la hausse de l´énergie, les stocks et le découplage. Aujourd´hui, c´est terminé, les mauvaises années sont derrière nous, se réjouit Manuel Balesdant, directeur de France Luzerne. Les perspectives de prix sont à la hausse, celles des stocks à la baisse avec à la clef une meilleure rémunération du planteur ».
(1) Fontaines des Auges à Gendrey ; Saint Yvi, Vert Déshy.