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Septoriose : « J’utilise le mélange variétal pour limiter la dissémination de la maladie »

Benoît Guilbert, agriculteur à Bucquoy (62), recourt aux variétés pour lutter contre la septoriose et combine ce choix à d’autres leviers pour limiter la pression de la maladie.

Benoît Guilbert utilise plusieurs leviers sur son exploitation pour lutter contre la septoriose sur céréales.
Benoît Guilbert utilise plusieurs leviers sur son exploitation pour lutter contre la septoriose sur céréales.
© B. Guilbert

« Pour lutter contre la septoriose dans mes blés, mon meilleur moyen de défense, c’est le mélange variétal, car il limite la dissémination de la maladie. Il convient de choisir des variétés avec une maturité proche et bien notées sur la résistance à la septoriose.

Je pars aussi du principe qu’une maladie s’installe plus facilement sur une plante en souffrance. Sa nutrition est donc essentielle : une plante en bonne santé est moins sensible aux agressions extérieures. Le recyclage de la matière organique et, par conséquent, une vie du sol dynamique contribuent à la réduction de foyers d’agents pathogènes. Il faut donc conserver un équilibre naturel du sol et prêter attention à ses pratiques pour ne pas le matraquer et permettre une bonne installation de la plante. Cette année, avec les pluies du printemps et le vent qui a blessé les feuilles, j’ai intensifié les apports en oligoéléments, sels minéraux et vitamines C.

Selon les conditions climatiques de l’année, il m’arrive de n’appliquer qu’un seul fongicide à dose réduite au stade DFE (dernière feuille étalée) pour assurer le rendement. Avec la pratique du mélange variétal, ce stade s’étale sur une période assez longue. Par conséquent, j’applique deux traitements à demi-dose et à quelques jours d’intervalle pour encadrer ce stade sensible.

L’allongement de la rotation et le maintien d’une bonne structure de sol font partie des leviers agronomiques pour limiter la pression de maladie. 

Je m’interroge également sur la relation possible entre la forme d’azote apportée et le développement de ces maladies foliaires. Plus la forme d’azote est complexe et organique, moins j’observe de maladies. L’azote minéralisé par les micro-organismes du sol renforcerait davantage les défenses de la plante. Cette hypothèse reste à confirmer. »

170 ha. Blé, oléagineux, protéagineux, lin textile, miscanthus, pommes de terre, petits pois et betteraves sucrières.

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