Organisation mondiale des agriculteurs
Renforcer la prise en compte de l'agriculture auprès des instances internationales
La jeune "Organisation mondiale des agriculteurs" a tenu son assemblée générale à Buenos Aires où son représentant français a réagi sur les sujets qui font débat en son sein.

La quatrième assemblée générale de l'Organisation mondiale des agriculteurs (OMA) a eu lieu à Buenos Aires du 25 au 29 mars dernier. Au programme : les systèmes d'élevage durables, l'évolution des contrats agricoles, les innovations technologiques, ainsi que le rôle des femmes et des jeunes en agriculture.
Des divergences sur l'impact des accords de libre-échange sur les exploitations
La FNSEA et les Chambres d'agriculture de France ont été représentées par Régis Dubourg, directeur général de l'assemblée permanente des chambres d'agriculture. Il a souligné l'importance d'une meilleure prise en compte de l'agriculture par les instances politiques européennes et mondiales pour les convaincre qu'elle est la solution aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux. « L'OMA est aussi un lieu d'échange, a-t-il dit. Lors de la session plénière de l'assemblée, nous sommes tombés d'accord sur le fait que l'agriculteur est un entrepreneur, il rend des services à la société et est responsable de la gestion des ressources naturelles. L'agriculture familiale est une bonne voie pour éradiquer la faim dans les pays pauvres et les coopératives sont un prolongement de l'exploitation. En revanche, il existe des divergences entre les membres de l'OMA sur la question des appellations d'origine protégées et de l'impact des accords de libre-échange sur les exploitations », a-t-il dit.
Intervenant lors du panel sur les innovations technologiques, il a informé que de nombreux agriculteurs français sont adeptes des techniques culturales simplifiées et que le climat, la nature des sols et les marchés sont bien différents de ceux d'Argentine, où le semis direct et les OGM sont la norme depuis des années. Côté argentin, les organisateurs ont rappelé le potentiel du pays qui a cependant besoin de politiques publiques agricoles. La Société rurale argentine a confirmé qu'aucun document n'a été signé par les parties à l'issue de cette assemblée.