Partenariat - New Holland Avenir forme les techniciens de demain
Le secteur de l’agroéquipement recrute, mais les candidats manquent. Le lycée professionnel Château Potel à la Ferté-Milon couple à sa filière BTS TSMA (techniques et services en matériels agricoles) le programme New Holland Avenir, proposé par le constructeur éponyme.
Le secteur de l’agroéquipement recrute, mais les candidats manquent. Le lycée professionnel Château Potel à la Ferté-Milon couple à sa filière BTS TSMA (techniques et services en matériels agricoles) le programme New Holland Avenir, proposé par le constructeur éponyme.
Les chiffres sont éloquents. Selon le Sedima, Syndicat National des Entreprises de service et Distribution du Machinisme Agricole, d'Espaces Verts, et des Métiers spécialisés, 675 postes en agroéquipements sont vacants en Hauts-de-France pour 210 jeunes formés. « Le fossé se creuse d’année en année, car les jeunes intéressés par la mécanique se tournent souvent vers l’automobile ou les poids lourds », constate Gérard Selvais, directeur délégué aux formations professionnelles du lycée Château Potel. Alors pour diriger les élèves vers l’agriculture, le constructeur à la marque bleue a souhaité renforcer son implication avec New Holland Avenir. Pour ce faire, les élèves suivent le cursus habituel du BTS entre les cours et leur maître de stage concessionnaire New Holland. Ils bénéficient en plus, d’une formation technique poussée dispensée par un formateur New Holland, directement au lycée. Ils reçoivent un équipement complet pour assurer leur formation, des infos NH jusqu’au pc portable, en passant par des vêtements logotés. « Les jeunes suivent une formation technique identique à celle qu’on propose dans notre réseau pour un technicien qui est sous contrat. À la fin, ils obtiennent en plus de leur BTS, une mention complémentaire par la marque New Holland et ils peuvent s’orienter s’ils le souhaitent vers une licence. Ils sont destinés principalement vers le métier de technicien-dépanneur, mais les possibilités de progresser sont vastes au sein d’une concession », explique Thomas Cressot, responsable développement service Nord Est pour New Holland. « Le projet New Holland Avenir est géré et maintenu par le lycée, par le réseau de concessionnaires et par la marque, c’est un travail en commun réalisé par les trois entités », précise Laurent Spychala, directeur des activités agricoles New Holland.
Partenariat gagnant-gagnant
Pour Gérard Selvais, pas de doute, cette nouveauté est un plus. Ses professeurs sont formés par New Holland et les élèves sortent avec une mention complémentaire. « Du gagnant-gagnant », comme il se plaît à le dire. « En venant au lycée Château Potel, nous avons trouvé une équipe de professeurs jeunes, dynamiques et passionnés. Nous voulions aller plus loin qu’un simple partenariat, qui d’ailleurs se poursuit sans problème », souligne Laurent Spychala. « On voulait à la fois préparer des jeunes à nos métiers, et en même temps faire assurer nos concessionnaires de l’expérience des jeunes directement opérationnels à leur embauche. C’est toute la genèse de New Holland Avenir », appuie Thomas Cressot. Huit concessionnaires NH dans les Hauts-de-France, dans le Grand-Est, en Ile-de-France, dans le Centre et dans les Pays-de-Loire forment un jeune en BTS TSMA en alternance, engagé dans le New Holland Avenir. Avec à la clé, l’assurance d’une embauche.
Redorer l’image de l’agroéquipement
L'agroéquipement offre un panel vaste de métiers divers et variés qui va du technicien de maintenance au concepteur, du commercial au formateur, du magasinier au technicien de bureau d’études, du responsable d’atelier au responsable des flottes connectées. Pourtant, au même titre que l’agriculture, leur image a été ternie, souvent à cause d’une méconnaissance générale. En effet, pour certains, les métiers de l’agroéquipement sont destinés à des enfants peu cultivés exécutant de simples interventions. Or, les nouvelles technologies se sont généralisées dans les engins agricoles et le machinisme a besoin de mains et de têtes bien faites, compte tenu de la technicité des engins. « Les profils recherchés en agroéquipement sont de plus en plus qualifiés. Face à l’évolution rapide des matériels, il faut des gens pertinents et compétents. On vise l’élite », précise Peter Hartenfels, coordinateur technique du Groupe Cheval, concessionnaire New Holland à Chauvoncourt dans la Meuse. Et d’ajouter : « pour acquérir une bonne connaissance du métier et être autonome, on compte entre 4 et 6 ans pour un jeune qui sort de BTS. Avec l’accompagnement New Holland Avenir, on gagne entre 2 et 3 ans. »
Essaimer sur tout le territoire
Fort de cette première expérience avec le lycée Château Potel à La Ferté Milon, le constructeur New Holland entend essaimer NH Avenir sur tout le territoire français. « Pour la rentrée 2024-2025, trois lycées proposeront notre certification. Depuis le lancement de NHA en 2022, des jeunes venant de Vendée, de Bretagne, du centre de la France, de la Lorraine se sont inscrits dans notre établissement. On sent un réel engouement pour ce projet », souligne Gérard Selvais. D’ores et déjà, 19 élèves ont opté pour la New Holland Avenir, dont 7 élèves en BTS.
Si New Holland a déboursé environ 300 000 euros entre les formations, le don de matériels dernier cri, notamment une moissonneuse-batteuse, le lycée aussi joue le jeu en prenant en charge l’hébergement et les repas. « La Région Hauts-de-France et les entreprises locales, par le biais de la taxe d’apprentissage, nous ont suivis dans ce projet New Holland Avenir, tout comme le rectorat. Maintenant, il faut poursuivre la communication dès le collège et rappeler que l’apprentissage est une excellente voie, qui débouche sur une embauche directe dans des métiers qui ont évolué ». En guise d’anecdote, Thomas Cressot ajoute : « quand j’étais au lycée, on offrait une caisse à outils, aujourd’hui, on leur offre un PC ».
Pouvoir évoluer dans ma future carrière
À 20 ans, Quentin Joubé, élève de BTS TSMA a obtenu en juin 2023 son BTS et la certification de compétences New Holland Avenir, tout comme son copain Loïc Landréa. Il nous explique pourquoi il a choisi d’opter pour cette toute nouvelle formation.
Quel a été votre parcours scolaire ?
J’ai obtenu mon Bac STI2D, (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable). Je voulais m’orienter vers un métier autour de la mécanique et de l’agriculture. J’ai trouvé cette formation New Holland Avenir. Après une journée d’intégration et d’échanges avec les professeurs, j’ai signé un contrat en alternance chez Motobrie, concessionnaire New Holland près de Meaux, dans ma région d’origine. À côté de mes semaines en entreprise, j’étudie au lycée Château Potel à La Ferté Milon. Nous apprenons sur différentes marques, bien sûr, mais nous nous spécialisons sur les New Holland et nous bénéficions de matériels neufs. C’est très intéressant.
Que pensez-vous de New Holland Avenir ?
Dès mon entrée dans cette filière, j’ai reçu un équipement complet pour ma formation : des supports de formation, des vêtements de travail, des goodies, un PC portable en prêt avec un accès au portail interne Dealer Portal, ainsi qu’un logiciel de diagnostic de la marque. Sans oublier des cours en ligne et la participation à des événements New Holland. Dans le cadre de cette spécialisation, nous sommes allés au SIMA avec toute l’équipe New Holland. Nous y avons découvert les dernières nouveautés et nous avons pu discuter avec les clients français comme étrangers. C’était une belle expérience.
Je suis très fier d’avoir reçu cette certification. Je peux déjà travailler en tant que technicien, mais je pense continuer en licence professionnelle mention maintenance et technologie option gestion technique et économique des agro-équipements. Ainsi, je peux espérer évoluer plus et plus vite au sein de l’entreprise de mon futur employeur.