Méthanisation agricole : faire appel aux voisins pour consolider les projets
Le financement participatif séduit de nombreux porteurs de projet. Rapide et simple de mise en oeuvre, c'est un bon moyen de boucler un budget. C'est aussi l'occasion d'ouvrir le projet aux riverains en les intéressant financièrement.
Le financement participatif séduit de nombreux porteurs de projet. Rapide et simple de mise en oeuvre, c'est un bon moyen de boucler un budget. C'est aussi l'occasion d'ouvrir le projet aux riverains en les intéressant financièrement.
Le financement participatif pour boucler un projet ? C’est une option nouvelle qui se généralise rapidement. Le principe : permettre à des particuliers, des entreprises ou des collectivités locales de financer un projet de méthanisation, via une plateforme de financement et un taux d’intérêt alléchant.
L’intérêt pour les agriculteurs, c’est qu’aux yeux des banques, ces prêts rémunérés sont assimilés à des fonds propres. Ils constituent donc un élément précieux pour atteindre le minimum d’apport requis et accéder à des prêts à long terme.
« Selon les projets, l’apport de Miimosa représente entre 5 et 15 % des financements », précise Stanislas Beguin, responsable Énergie chez Miimosa, leader du financement participatif en agriculture. Ces ratios correspondent à des sommes conséquentes. « Nous finançons des prêts entre 50 000 et deux millions d’euros, avec une collecte moyenne de 325 000 euros. En méthanisation, la plus grosse enveloppe atteint 800 000 euros », illustre Stanislas Beguin.
Autre avantage pour les porteurs de projets : les prêts sont accordés sans garantie, sans cautionnement, sans nantissement et sans ADI. « Nous demandons les mêmes éléments que pour le dossier bancaire et nous étudions les dossiers mais, souvent, on ne verra jamais les porteurs de projet : tout est analysé de manière dématérialisée », précise le responsable. Les prêts, souvent des obligations simples, sont remboursables au plus tard dans les cinq ans. « Cette durée permet à l’agriculteur de passer les trois premières années du projet, qui correspondent à sa phase de construction et de montée en charge », commente Stanislas Beguin.
Au bout des cinq ans, si les porteurs de projet ne parviennent pas à générer la trésorerie nécessaire pour rembourser, ils se voient proposer un étalement des remboursements. La formule présente aussi un intérêt majeur pour le grand public : « C’est une épargne qui offre aux particuliers une rémunération de 4,25 % en diversifiant leur portefeuille tout en finançant des projets locaux », détaille Stanislas Beguin. Pour renforcer l’aspect local de l’investissement, certains projets ne sont proposés qu’aux investisseurs géographiquement proches du projet. Autre point fort de ce schéma : la transparence.
Les citoyens qui investissent ont accès aux données technico-économiques du projet. Miimosa fait office de tiers de confiance. Par contre, ce type d’investissement comporte un risque de perte totale ou partielle du capital investi.