La meunerie revisite son évaluation des variétés
Gagner du temps, élargir le spectre des variétés étudiées, optimiser les coûts : c’est en substance ce qui a poussé l’ANMF (Association nationale de la meunerie française) à revisiter le protocole d’évaluation de ses « variétés recommandées ». Mise à jour chaque année, cette liste qui peut servir de référence dans les contrats est très attendue. Principal changement : l’ANMF étudie désormais les variétés sur 2 ans et non 3. Les essais en micro-parcelles sont supprimés. En contrepartie, les blés sont évalués sur 6 à 8 lieux d’essais contre 4 auparavant, grâce à un partenariat renforcé avec Arvalis. « La diversité variétale s’étant accentuée en même temps que le taux de rotation des variétés, on arrivait parfois après l’apogée de la variété », a souligné Bernard Valuis, président de l’ANMF en conférence de presse le 10 avril à Paris.
Ces évaluations sont complétées par une étude de la valeur meunière réalisée dans un moulin pilote. Aux obtenteurs de fournir les 400 kg de grains pour les essais de mouture, une façon d’alléger les coûts pour l’ANMF. Grâce à cette rénovation, la structure étudiera désormais toutes les variétés panifiables, non plus seulement une sélection : « le vieux critère selon lequel les variétés de qualité ne peuvent pas faire de rendement est battu en brèche, a souligné Bernard Valluis. Sur cette base, nous aurions par exemple raté Rubisko. »