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InVivo en négociation exclusive pour le rachat du groupe Soufflet

L’union des coopératives In Vivo est entrée en négociation exclusive avec le négoce Soufflet pour reprendre 100 % du capital du groupe familial. Le projet donnerait naissance à un géant de l’agrofourniture et de l’agroalimentaire. Le groupe Soufflet bientôt absorbé par les coopératives

Le groupe Soufflet collecte 5,6 millions de tonnes de grains par an. © gutner  archive
Le groupe Soufflet collecte 5,6 millions de tonnes de grains par an.
© gutner archive

Qui pouvait en France reprendre le groupe Soufflet, fleuron des négoces agricoles français et numéro un mondial de la malterie ? Le groupe InVivo est sur les rangs. L’émanation des grandes coopératives françaises (dont Axéréal, Cérésia, Natup et Vivescia) a annoncé le 13 janvier dernier l’ouverture de négociations exclusives pour reprendre 100 % du capital du groupe familial Soufflet. L’opération pourrait être bouclée d’ici à la fin 2021. Aucun montant n’a, à ce stade, été communiqué. Le groupe Soufflet a réalisé un chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros en 2019-2020. Les raisons de cette cession tiennent dans l’absence d’héritier pour reprendre l’entreprise au sein de la famille Soufflet, alors que Michel Soufflet, président du conseil de surveillance, souffle ses 90 ans. Le président du directoire, Jean-Michel Soufflet est né en 1957. Il a 63 ans.

10 milliards d’euros cumulés

Avec cette opération, les coopératives absorberaient le plus gros négociant agricole de France, propriété de la 120e fortune de France, qui est aussi leur concurrent historique. Le groupe Soufflet collecte 5,6 millions de tonnes de grains - plus que la plus grosse coopérative - et dispose d’un réseau de 179 silos situés dans les principales régions de productions hexagonales. Outre ses activités de collecte de céréales et de vente d’appro, le groupe est reconnu pour ses malteries, son activité meunerie et sa présence dans 19 pays. Le groupe compte une dizaine de métiers différents.

Ce rapprochement donnerait naissance à un mastodonte de l’agrofourniture. Le chiffre d’affaires cumulé avoisinerait en effet les 10 milliards d’euros. « L’association de nos métiers communs dans le négoce des céréales renforcerait le positionnement international du nouvel ensemble », évoque Thierry Blandinières, directeur général du groupe In Vivo.

Au-delà des synergies possibles, ces grandes manœuvres suscitent le scepticisme des agriculteurs clients du groupe Soufflet, qui craignent en particulier une moindre concurrence sur les prix, à leur détriment. « La réussite de ce rapprochement reposerait sur la préservation de l’identité de chaque groupe », a d’ailleurs prévenu Jean-Michel Soufflet.

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