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Produits phytosanitaires : l'érosion du nombre de matières actives va se poursuivre

Une étude de l’Itab montre que le nombre de matières actives de produits phytosanitaires homologuées va continuer à chuter dans les dix prochaines années en Europe.

Traitement herbicide sur colza en post-levée contre adventices et repousses de céréales à l'automne en Vendée, le 3 octobre 2022
Une étude de l'Itab montre que la diminution du nombre de matières actives disponibles va se poursuivre durant la prochaine décennie.
© C. Gloria

Le glyphosate en reprendrait pour dix ans, le prosulfocarbe obtient un rab jusqu’en 2027 dans l’Union européenne, le produit Minecto Gold va pouvoir être utilisé en dérogation cette année sur colza… L’actualité récente autour des phytos pourrait laisser croire que la réglementation serait dans une phase de détente vis-à-vis des autorisations des produits phytosanitaires de synthèse.

Une division par deux du nombre de molécules encore disponibles en 2033

Il n’en est rien. Les dix prochaines années devraient au contraire voir disparaître une grande quantité de matières actives chimiques selon une étude de Patrice Marchand, chercheur de l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologique (Itab), publiée il y a quelques mois. Elle conclut à une division par deux du nombre de produits encore disponibles en 2033 au regard de l’arrivée limitée de nouvelles matières actives et du rythme des interdictions observées ces dernières années. Sur la période 2017-2022, il y a une perte moyenne de près de 20 molécules chimiques de synthèse par an.

166 produits arrivent en phase de renouvellement en 2023 ou en 2024

Le nombre de produits phytosanitaires autorisés est ainsi passé de 340 en 2011 à 234 en 2023. En outre, 166 produits arrivent en phase de renouvellement de leur autorisation en 2023 ou en 2024. La décrue n’est donc certainement pas terminée si l’on en croit les objectifs politiques au sein de l’Union européenne de réduire les usages et les impacts des produits phytos. Les efforts à mener par les filières et les pouvoirs publics pour trouver des solutions de substitution semblent plus qu’urgents à mettre en œuvre pour préserver la sécurité alimentaire et la compétitivité de l’agriculture européenne.

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