Féverole de printemps : de nouvelles variétés très prometteuses
La féverole de printemps est le second protéagineux cultivé en France. Le progrès génétique est indéniable pour cette espèce, visible dans les essais. « Les rendements ont été décevants en 2020 mais avec les variétés récentes on gagne quelques quintaux à l’hectare, note Arnaud Van Boxsom, Terres Inovia. Par rapport à la variété de référence Espresso (2003), les rendements ont progressé de 10-20 % en quinze ans. Deux variétés inscrites en 2019 apparaissent prometteuses, Bolivia et Allison, avec un gain de rendement de 30 à 40 %. »
« Par ailleurs, dans les nouveautés, on a de plus en plus de variétés à faible teneur en vicine convicine, favorable au débouché de la volaille. Une variété est inscrite pour les prochains semis avec une teneur en protéines de 2 points supérieure aux témoins, et une autre nouveauté affiche de très hauts rendements. » En féverole comme en pois, on n’a pas eu autant de dépôts à l’inscription que ces dernières années, avec des obtentions très prometteuses inscriptibles au catalogue français dans un avenir proche.
Des variétés tolérantes à la bruche en attente
La bruche reste une épine dans le pied des féveroles. « Le programme Peamust a permis de bien avancer sur la connaissance des zones du génome impliquées dans la résistance à ce ravageur, rapporte Arnaud Van Boxsom. Des marqueurs moléculaires sont disponibles pour les sélectionneurs pour identifier ces zones dans le matériel génétique. Mais il faudra attendre encore plusieurs années pour que cela débouche sur des variétés tolérantes à la bruche. »