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Élevage d’insectes : « Nous avons voulu garder les agriculteurs au cœur de la chaîne de valeur »

La coopérative Limagrain développe une filière insectes en région Auvergne-Rhône-Alpes. Vincent Tardif, directeur stratégie développement nouvelles filières, nous en dit plus.

Vincent Tardif, directeur stratégie développement nouvelles filières chez Limagrain
Vincent Tardif, directeur stratégie développement nouvelles filières chez Limagrain.
© Limagrain

Pourquoi la coopérative Limagrain s'est-elle intéressée au projet d'élevages d'insectes à la ferme de la société Invers ?

Nous sommes dans une logique de recherche de nouvelles filières pour nos adhérents à dominante céréalière dans le but de leur amener des compléments de revenus et de renforcer l’attractivité au métier. Invers est venu nous rencontrer en 2018 pour présenter son projet d’installer des bâtiments d’élevages d’insectes chez des agriculteurs en Limagne.

L’entreprise était à la recherche d’un modèle économique et d’un approvisionnement en matière première pour nourrir les larves. Le dossier a tout de suite été abordé dans une logique de filière territoriale. À Limagrain, nous avions justement des coproduits de blé issus de notre activité de meunerie à proposer. En bout de chaîne, l’élevage d’insectes offre une source d’amendement organique aux agriculteurs. Une filière circulaire du champ au champ finalement !

Comment se concrétise votre participation au projet ?

Limagrain est rapidement entré au capital d’Invers pour accompagner la montée en puissance de l’entreprise et valider le modèle économique. L’important pour nous est de garder les agriculteurs au cœur de la chaîne de valeur. Dans un second temps, nous avons créé une filière baptisée Aura, aux côtés de deux autres coopératives partenaires, Oxyane et Eurea. C’est un modèle qui a ensuite vocation à se déployer dans d’autres territoires.

Quel est le potentiel de développement des produits à base d’insectes ?

Pour l’instant, la distribution concerne surtout le marché des animaux domestiques (chiens, chats, poules pondeuses des particuliers) ainsi que l’aquaculture. Le but est aussi de développer la partie élevage de volailles pour remplacer une partie des protéines importées par des protéines locales, notamment en ciblant les filières labellisées.

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