[Edito] Récolter l’optimisme : le retour de la combinaison des rendements et des bons prix ?
Il est toujours délicat de généraliser dès lors que l’on parle moisson, et plus encore lorsque celle-ci ne fait que commencer. Chaque année, on le sait, « les résultats sont hétérogènes ». Il n’empêche : si la météo ne vient pas jouer les trouble-fêtes dans la dernière ligne droite, les voyants s’annoncent globalement au vert sur une grande partie de l’Hexagone, même si le printemps trop sec a coûté des quintaux dans le Sud.
Pour ne rien gâcher, les prix ont eux aussi retrouvé des couleurs. La hausse commencée courant 2020 tient bon. De nombreux agriculteurs, pris à la gorge par des besoins de trésorerie, n’ont pu en bénéficier pour la récolte précédente, mais la valorisation de la moisson 2021 devrait cette fois-ci profiter à tous. De bons rendements et de bons prix ? Voilà près de dix ans que cette combinaison ne s’était pas présentée. Autre bonne nouvelle pour le secteur des grandes cultures : la nouvelle PAC devrait mettre fin à la tendance baissière des aides allouées aux exploitations spécialisées dans les céréales et les oléoprotéagineux.
Attention à la volatilité des prix !
Pour autant, cette embellie ne doit pas faire oublier les défis qui restent devant nous. Si les analystes tablent actuellement sur la fermeté des prix au cours des mois à venir, chacun sait combien la volatilité fait désormais partie intégrante du paysage. Et il suffirait que la Chine lève le pied sur ses importations pour que les cours des matières premières perdent de leur éclat.
Ce desserrement de l’étau ne doit pas non plus éclipser le besoin d’aller chercher de la valeur ajoutée et de maîtriser les coûts sur nos fermes pour pouvoir passer les prochains coups durs. La période est également plus propice pour négocier sereinement les nombreux virages environnementaux. Autant d’enjeux que votre magazine abordera pour vous aider à aborder l’avenir.
En attendant, bonne moisson à tous !